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«Il y a une tendance à la dramatisation»
Nassir Bouali, chercheur aux Emirats arabes unis, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 09 - 07 - 2023


Entretien réalisé par Fayçal Charif
Nassir Bouali est professeur au Département de la Communication de masse à la faculté de communication, université de Sharjah aux Emirats arabes unis. Il revient dans cet entretien sur l'offre et le contenu des médias algériens à l'heure des nouvelles technologiques et la montée en puissance des réseaux sociaux. Mlagré son éloignement du pays, il suit de près l'évolution de l'université algérienne, de la pratique de la communication, du journalisme et des médias en Algérie.
L'Expression: Pouvez-vous nous parler de votre expérience universitaire à l'étranger entre l'enseignement et la recherche?
Nassir Bouali: Modestement, je peux avouer que j'ai appris et enrichi considérablement mon expérience profesionnelle dans le domaine des médias et de la communication, et du journalisme en particulier. J'ai pu également évoluer dans un environnement favorabe au perfectionnement de ma maîtrise de la langue anglaise. D'autant plus qu'il s'agit incontestablement d'un outil important dans la spécialité. Comme j'ai eu l'opportunité d'acquérir beaucoup de compétence liée aux méthodes d'enseignement modernes et contemporaines, comme par exemple, l'enseignement à distance selon des techniques précises. J'ai eu aussi l'opportunité de participer périodiquement et de contribuer à des séminaires, des cours et des ateliers sur le journalisme et les médias. Je me suis impliqué chaque année dans des conférences internationales liées aux domaines de mes préoccupations scientifiques en lien avec le secteur des médias. L'autre satisfaction est d'avoir publié des recherches dans des revues académiques prestigieuses et fourni des consultations aux médias.
Quel était l'objectif de vos projets de recherche?
Mes projets de recherche visent notament, à développer une théorie de la communication du point de vue de la civilisation de la société à laquelle nous appartenons et de l'environnement dans lequel nous vivons. Tout cela dans le contexte de la vision des valeurs des médias. Je travaille sur ces contenus avec quelques collègues d'Algérie et d'autres issus de pays de notre sphère régionale. Modestement, nos efforts ont déjà commencé à porter leurs fruits en l'organisation de séminaires, de conférences et de forums ici et là sur la pensée des médias de valeur, notamment le forum international annuel à l'université de Mostaganem, où nous sommes invités chaque année à y participer.
Quel regard portez-vous sur le journalisme, les médias et la communication en Algérie?
Je dois d'abord dire que je suis un adepte de la presse algérienne et des chaînes publiques et privées de mon pays. Je dirais que ce qui ressort en général, c'est une tendance à la dramatisation des faits et l'exagération. Avec un fait étonnant et troublant, sur les plateaux de télévision privées en particulier. C'est ce que la vox populi désigne par le vocable «le discours des cafés».
Ce discours devrait rester dans son environnement c'est-à-dire «le café». Et je dis cela tout en portant une grande attention et un grand respect à cette forme d'expression dans les cafés et qui plus est un moyen de communication populaire important à étudier et à analyser. Mais dans notre journalisme, on a glissé petit à petit dans la facilité jusqu'à tomber dans la désinformation et la contrevérité. Ce qui veut dire que nous ne sommes plus dans les normes professionnalles.
Pouvez-vous être plus explicite?
Restons dans le domaine télévisuel, parce que son impact est plus fort et essayons d'extraire les spécificités de la présentation des émissions et des programmes. Nous les trouvons comme suit: un écart par rapport à tout ce qui concerne les chartes éthique et médiatique, atteinte à la vie privée et même atteinte à la dignité humaine dans certaines émissions regardées par un grand nombre de téléspectateurs. Il y a davantage de subjectivité dans la manière d'appréhender les faits. Ce qui donne lieu à une approche qui fausse le traitement médiatique de la réalité. Il y'a également les informations sur les meurtres, les viols, les enlèvements, les agressions et les crimes. Ces faits sont souvent mal présentés dans certains journaux. Surtout la manière de les titrer. C'est dire que beaucoup de choses sont à revoir dans ce registre.
Mais quelle est la raison de cette situation à votre avis? Autrement dit qu'est-ce qui a motive cette offre que vous semblez regretter?
Je pense que ça n'a rien à voir avec le concept de la liberté de la presse. C'est plutôt un dérapage de l'information et un éloignement par rapport aux principes de l'éthique professionnelle. Il est remarqué aussi que les informations présentées sur certaines chaînes provoquent l'instinct de la curiosité humaine, ce qui devrait être une bonne chose. Mais dans notre cas, ce n'est pas un éveil ou une provocation de la connaissance qui ajoute au récepteur (le lecteur, l'auditeur, le téléspectateur) de l'utile et de l'agérable. C'est plutôt le processus de susciter l'envie orientée vers les échanges stériles, les bavardages brouillons et l'agitation inutile. Je pense que les responsables de ces institutions médiatiques feraient mieux de marquer la différence entre «l'intérêt» (Interesting) et «l'important» avant de se lancer dans ces programmes et émissions. C'est une approche importante qu'on doit prendre en compte. Elle est de nature à améliorer, à garantir une information juste et exacte et surtout mieux
présenter.


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