Déterminés à instaurer une réelle dynamique de revalorisation des unités de production publiques, les pouvoirs publics poursuivent leurs actions de relance des grandes entreprises en vue de concrétiser les objectifs inhérents à la relance industrielle. C'est dans cette optique que le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a tenu à préciser lors de sa visite dan les locaux de l'Entreprise nationale de l'industrie électronique que « l'Etat n'abandonne pas ses entreprises économiques et œuvre à leur accompagnement pour être une valeur ajoutée et contribuer à la redynamisation de l'économie nationale ». Un engagement qui renseigne sur la volonté de l'Etat à se diriger vers un modèle économique basé sur l'intensification de l'investissement local, notamment à travers des projets axés sur le principe de la diversification de la production nationale. Loin des expériences de montage et d'assemblage qui ont donné lieu à de grosses pertes au Trésor public, les dernières décennies. L'heure étant à la valorisation des capacités des entreprises algériennes à relever les défis de la transition économique. À ce titre, la contribution des entreprises publiques demeure incontournable, dans la mesure où « elles sont capables d'apporter une valeur ajoutée sur le marché algérien »notera le ministre. Une tâche qui nécessite une réelle restructuration, autant sur les mécanismes de fonctionnement et la gestion, que sur l'importance de plans de charges. Toute la problématique réside dans le renfoncement de la position de ces entreprises sur le marché national, à travers des plans business, et une stratégie marketing à la hauteur de la concurrence. Pour ce faire, un état des lieux est nécessaire pour identifier les failles et les dysfonctionnements, pour y apporter des solutions applicables pour la relance de ces fleurons de l'industrie nationale. Dans ce sillage, concernant l'Enie, Ali Aoun a appelé à « surmonter tous les obstacles auxquels fait face cette entreprise nationale, qui emploie plus de 1200 salariés, et à l'accompagner en vue de conclure des accords de partenariat avec diverses entreprises nationales, et même étrangères, afin de renforcer ses capacités financières et assurer une utilisation optimale de ses ressources humaines et matérielles ». Un nouveau souffle qui permettra à l'entreprise de se mettre au diapason avec l'orientation et les directions économiques adoptées par l'Etat, pour jouer un rôle important dans la relance économique. Au-delà de l'importance de concrétiser ces programmes de relance des entreprises publiques, le besoin d'industrialisation rejoint en profondeur une vision économique globale qui vise à porter l'économie algérienne au rang d'acteur incontournable dans la région et en Afrique. Les enjeux et les opportunités issus des nouveaux développements de la scène économique mondiale, ont contribué à faire de l'Afrique la nouvelle destination de délocalisation des grandes puissances. À ce titre, l'Algérie se prépare à jouer un rôle central dans cette nouvelle configuration. D'où l'importance de réactiver tous les leviers existants pour optimiser son action. C'est dans ce sillage, que le ministre a insisté sur la relance des unités de production telles que celles de l'Enie , pour laquelle, il a donné des instructions afin «d élaborer un plan de travail efficace pour accéder en force au marché national et accélérer l'avancement du nouveau programme de l'entreprise, notamment en ce qui concerne la production de tablettes électroniques, dans le cadre de la convention signée avec le secteur de l'Education nationale.