L'escalade sioniste en Cisjordanie occupée a coûté la vie à 15 enfants palestiniens depuis le début de l'année en cours, a rapporté le Centre d'information palestinien «Maati». Le centre a affirmé dans un communiqué publié dimanche que «les forces d'occupation ont intensifié leurs violations en Cisjordanie depuis le début de cette année, affectant les enfants et tous les segments de la société palestinienne». «La mort en martyr de l'enfant Ayman Nassar Al-Haimouni (13 ans) par les balles de l'occupation dans la région de Jabal Jawhar au sud de la ville d'El Khalil vendredi dernier, et de la fillette Rimas Omar Amouri (13 ans) dans le camp de Jénine, portant le nombre total des martyrs parmi les enfants à 15 depuis le début de l'année», a-t-on souligné. L'occupation a étendu son opération meurtrière dans le nord de la Cisjordanie et a envoyé de nouveaux renforts militaires dans la ville de Qabatiya, au sud de Jénine. Les forces d'occupation sionistes poursuivaient leur agression contre la ville de Jénine et son camp, en Cisjordanie, pour le 35e jour consécutif, faisant 27 martyrs et des dizaines de blessés, en plus de destructions massives d'infrastructures et de biens. Tulkaram et son camp sont témoins également d'une agression sioniste continue depuis 29 jours, qui a fait au moins 13 martyrs et conduit à l'arrestation de dizaines de personnes, au milieu de déplacements massifs. Le secrétaire général de l'ONU s'est dit «gravement préoccupé», hier, par la «montée de la violence» en Cisjordanie et «les appels à l'annexion», devant le Conseil des droits de l'homme à Genève. « Je suis gravement préoccupé par la montée des violences et des autres violations commises en Cisjordanie occupée par les colons israéliens, ainsi que par les appels à l'annexion», a lancé Antonio Guterres, au moment où Israël a vidé de ses habitants trois camps de réfugiés et interdit leur retour. L'entité sioniste a annoncé dimanche avoir expulsé, avec interdiction de rentrer chez eux, des dizaines de milliers de Palestiniens de trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, investis par l'armée qui mène dans le secteur une vaste opération depuis un mois. L'armée d'occupation a lancé cette opération, prétendant viser les groupes armés palestiniens en Cisjordanie, le 21 janvier, soit 48 heures après l'entrée en vigueur d'un fragile cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. Dimanche également, l'armée sioniste a annoncé le déploiement de chars à Jénine. C'est la première fois que des chars opèrent en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième intifada palestinienne en 2005. La violence en Cisjordanie, illégalement occupée par l'entité sioniste et convoitée par les colons juifs depuis 1967, a explosé depuis le début de l'agression barbare sioniste contre Ghaza qui a commencé le 7 octobre 2023. Guterres a souligné, hier, l'importance du fragile cessez-le-feu en place à Ghaza depuis le 19 janvier. « Nous assistons à un cessez-le-feu précaire. Nous devons éviter à tout prix une reprise des hostilités», a-t-il mis en garde. « La population de Ghaza a déjà trop souffert. Il est temps d'instaurer un cessez-le-feu permanent, de libérer tous les otages restants, de réaliser des progrès irréversibles vers la solution des deux Etats, la fin de l'occupation et la création d'un Etat palestinien indépendant, dont Ghaza ferait partie intégrante», a-t-il dit. Le Parlement arabe tiendra demain au Caire, une session d'urgence sur la Palestine, sous le thème «Reconstruire Ghaza est un devoir... et déplacer son peuple est un crime». La session d'urgence sur la Palestine qui va se tenir au siège du secrétariat général de la Ligue arabe a été, hier, précédée d'une réunion du Comité palestinien pour discuter des développements dans les territoires palestiniens, indique un communiqué du Parlement arabe. Le ministère des Affaires étrangères norvégien a, de son côté, jugé «inacceptable» l'expulsion des Palestiniens des camps de réfugiés en Cisjordanie occupée, soutenant que ces actions sont «contraires au droit international». « Je suis profondément préoccupé par l'expulsion des Palestiniens des camps de réfugiés en Cisjordanie en Palestine, ainsi que par les déclarations (de l'entité sioniste) selon lesquelles ses forces resteront dans la région et empêcheront la population de revenir. C'est inacceptable», a déclaré dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères de Norvège, Espen Barth Eide. « Toutes les personnes déplacées à l'intérieur du pays doivent être autorisées à retourner dans leurs foyers. Les infrastructures endommagées doivent être réparées», a ajouté Eide. La Cour internationale de justice (CIJ) a jugé que la présence continue de l'entité sioniste dans les territoires occupés constituait une «violation du droit international et doit cesser», a rappelé le chef de la diplomatie norvégien.