Seuls 38,80% des malades atteints de diabète ont été pris en charge en 2007. Ce taux est loin des normes internationales situées à hauteur de 75%, selon le chef de service de diabétologie au centre hospitalier Mustapha-Bacha, le professeur Boudiba. Lors de la 2e journée d'étude sur le diabète sous le thème «Formation médicale continue» qui s'est tenue hier à Alger, le professeur a insisté sur la nécessité de s'orienter vers la sensibilisation des personnes ainsi que des médecins généralistes. Le professeur Boudiba a expliqué que le diabète touche de plus en plus les jeunes. Dans ce sens, une optimisation de la prise en charge est plus que nécessaire afin de diagnostiquer et déterminer les risques de cette pathologie. Il précise, d'autre part, que les syndromes métaboliques tels que l'obésité ne sont pas des indicateurs fiables pour dépister la maladie. De son côté, l'organisatrice de cette journée, la Professeur Mimouni-Zerguini Safia, a souligné que «le but de ce colloque est d'informer les médecins qui sont de plus en plus nombreux à traiter le diabète qui est en progression.» Selon le professeur Mimouni-Zerguini, les médecins ont pu assurer un traitement approprié du tiers des malades grâce à une bonne prise en charge. Les dernières statiques de l'Institut national de la santé publique (Insp) indiquent que 12,4% des malades sont diabétiques de type 2. Ce taux représente 90% des diabétiques. Lors de la prise en charge des malades, le manque de diététiciens pose un problème pour les malades et les médecins spécialistes. Selon les estimations du mouvement associatif et certaines sources officielles, le nombre de diabétiques algériens avoisinerait les 3 millions de personnes. En outre, selon les mêmes sources, le diabète touche 8% de la population algérienne âgée de 30 ans et plus. Aussi, la prévention, la sensibilisation, le renforcement des mesures de dépistage des personnes à risque et une surveillance permanente sont de mise. Selon les spécialistes, il est possible de diminuer d'au moins 50% le nombre de cas de diabétiques en surveillant leur poids. La lutte contre le surpoids et l'obésité qui sont souvent le lit de cette maladie, constitue une urgence.
