Les dernières pluies qui se sont abattues sur toutes les régions du pays ont été d'un bon apport aux réserves hydriques nationales. Ces importantes précipitations, même si elles ont provoqué d'importants dégâts humains et matériels, ont apporté un volume appréciable de 124 millions de mètres cubes (m3) durant le mois de septembre et la première quinzaine du mois d'octobre. Le taux de remplissage de l'ensemble des 59 barrages en exploitation est passé de 42,97% fin août 2008 à 45,09% à ce jour, soit un taux de 0,64% enregistré durant le mois écoulé et 1,48% à la mi-octobre, indique le ministère des Ressources en eau dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction. Pendant les trois dernières années, les réserves ont évolué, souligne le ministère des Ressources en eau. Elles sont passées de 41,38% à fin octobre 2006 à 43,83% à fin octobre 2007 pour atteindre 45,09% au 15 octobre de cette année. Il faut souligner qu'avec ces nouveaux apports, la situation hydrique du pays permettra de sécuriser davantage l'alimentation de la population en eau potable (AEP). De gros investissements ont été, souligne-t-on, engagés dans ce sens par les pouvoirs publics. Le taux de raccordement des ménages au réseau d'AEP est passé de 78% en 1999 à 92% en 2007. Quant à la dotation quotidienne, elle est passée de 123 à 165 litres par habitant, en 2007. De 1999 à 2007, la fréquence de distribution d'eau dans les 1541 chefs-lieux de commune du pays a connu une nette évolution. La distribution quotidienne est passée de 45% à 70%, celle de 1 jour/2 (de 30% à 18%) et de 1 jour/3 (de 25% à 12%). A Alger, par exemple, 40% des communes sont passées au H24, selon le département de Abdelmalek Sellal. La situation aura tendance à s'améliorer encore à l'avenir, notamment avec la réalisation de nouveaux barrages. En effet, l'Algérie disposera, d'ici à 2009, d'un parc de grands ouvrages composé de 72 barrages d'une capacité de mobilisation globale de 7,4 milliards de m3. Pour les transferts d'eau, et à travers les deux programmes de développement mis en oeuvre depuis 2000, 21 grandes adductions d'eau ont été réceptionnées. Elles permettront de remédier au déficit. Des aménagements en aval des barrages construits mais non connectés, vont être réalisés, selon le département des ressources en eau. Concernant le parc de stations de traitement d'eau potable, il est passé de 15 unités d'une capacité de 1,25 million de m3/j d'eau traitée à 38 stations d'une capacité de traitement à 2,75 millions de m3/j. Par ailleurs, le programme de dessalement d'eau de mer comprend la réalisation de 13 stations de capacité variable qui produiront à terme 2,26 millions de m3/j. En ce qui concerne l'assainissement, une progression de plus de 80% du linéaire national des réseaux d'assainissement a été réalisée, portant ce dernier de 21.000 à 38.000 km. Ce programme a permis aussi la réhabilitation de 20 stations d'épuration, qui étaient à l'arrêt, la réalisation de 40 nouvelles et la construction de 50 stations de lagunage, soit un total de 130 stations d'épuration des eaux usées. La mise en service de ces infrastructures a permis de disposer d'une capacité installée d'épuration des eaux usées de 270 millions de m3/an qui devra passer dès 2009 à 600 millions de m3/an, soit une capacité de traitement des rejets de l'ordre de 82%.