Grand Prix International d'Ongola: Victoire de Oussama Abdallah Mimouni    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Annulation des accords commerciaux UE-Maroc: WSRW appelle l'UE à engager "immédiatement" des discussions avec le Polisario    Les frappes sionistes samedi contre le Liban ont fait 23 martyrs    Compétitions africaines interclubs: les représentants algériens fixés sur leurs adversaires en phase de poules lundi    CAN U20 (Qualifications/Zone UNAF): les Algériens entament leur stage de préparation à Alger    Un besoin financier existentiel pour le complexe militaro-industriel américain    Les Français veulent destituer Emmanuel Macron    Le Washington Post confirme les dégâts importants infligés aux bases israéliennes par les missiles iraniens    Le premier hôtel Halal du Japon ouvre ses portes face au Mont Fuji    Renforcement et amélioration de l'AEP    Les raisons de la dépréciation du dinar sur le marché parallèle et l'impact sur le processus inflationniste    Situation épidémiologique en amélioration    Un jeune à bord d'une moto fauché mortellement par une voiture à Mansourah    Plus de 400 capsules de psychotropes saisies, quatre arrestations    Les lauréats du concours national de récitation du Saint Coran honorés    Le football creuse l'écart avec les saisons écoulées    Mondiaux juniors de judo : Abdeslam Belbelhout (-73 kg) éliminé au deuxième tour    Affaire Lassana Diarra-FIFA : «L'arrêt Diarra»    Plus de 60 films en compétition    Des interprètes amateurs du chaâbi animent un concert    L'Algérie poursuivra sa marche avec détermination vers des perspectives prometteuses    Président de la République : nous restons attachés à la politique sociale de l'Etat    L'appel à réviser l'accord de 1968, slogan politique d'une minorité extrémiste en France    Révision de l'accord d'association Algérie-UE à partir de l'année prochaine    Instaurer un dialogue national sérieux pour immuniser l'Algérie    Adhésion de la Confédération nationale du patronat algérien au Conseil du renouveau économique algérien    Festival international d'Oran du film arabe: le film "Youm" du réalisateur Bahreini Ahmed Akbar ouvre le concours des courts métrage    Lancement de la 2e grande campagne de nettoyage à Alger    Belmehdi met en exergue la portée du rayonnement des Ouléma algériens en Afrique et dans le monde    Recul du nombre de cas de paludisme à Tin Zaouatine    Mouloudji met en valeur les réalisations dans le domaine de l'industrie cinématographique    La composition, l'organisation et le fonctionnement, fixés    Situation et mutations géopolitiques dans les zones d'intérêt commun examinées    Cas de paludisme et de diphtérie dans le Sud: vaccination impérative de tous les habitants des régions affectées    Une délégation du Conseil de la nation participe à la 4e partie de la session ordinaire 2024    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un sacerdoce au coeur des Aurès
«AMRIR» DU DR BACHIR RAHMANI
Publié dans L'Expression le 12 - 09 - 2002

Un médecin ausculte à coeur ouvert les douars des Aurès. Un livre témoin.
Amrir ou le médecin qui ausculte sa région. Le Dr Bachir Rahmani est le médecin de campagne dans toute sa splendeur! Les mains armées de son seul savoir, et le coeur en bandoulière, notre médecin s'en est allé à la reconquête de son village de jadis. Un village accroché aux pans des monts Aurès où la nature est belle et rude! Là, il n'y a aucun artifice, tout est clair, net et surtout vrai! Vraies les petites haines, souvent jugées mesquines, et vraie la misère des gens rivés à ce morceau de terre, une terre rude et belle!
Dans un langage voulu aussi simple que possible qui trahit cependant, sa formation médicale, pour laquelle le Dr Bachir voue une réelle passion, l'auteur d'Amrir commence par nous prendre par la main, et à travers un paysage changeant, nous guide vers la vie, là-haut dans les coins isolés, où le citadin ne soupçonne guère une trace d'humanité!
L'oeuvre, un hymne à la région de T'kout et à travers lui, à la région des Aurès, une région belle et fière, mais combien rude! Le Dr Bachir Rahmani n'est pas tendre avec les Aurès et les décrits en des termes qui, pour le profane, peuvent sembler durs. Mais que l'on ne s'y trompe pas, toute cette littérature n'est en fait, qu'un immense amour hurlé à ces fières montagnes qui furent, et sont certainement le berceau de tant de géants. L'auteur rend d'ailleurs un hommage appuyé à l'un des enfants des Aurès: le chahid Benboulaïd. Ceci ne l'empêche pas ou plutôt le pousse à écrire: «Mon village désert est fait de déserts...un véritable no man's land où les êtres ont ras-le-bol d'être...» Il s'en prend également à ce «tribalisme», ce repli sur soi, pour lui incompréhensible.
L'oeuvre est aussi, un hommage à la science et à la médecine. Dans la trame essentielle, on suit le médecin de douar dans sa quotidienneté, une quotidienneté âpre et difficile, âpre et rude comme le sont nos paysans!
Une vie presque impossible entièrement vouée à soigner l'autre, tout l'autre! Le Dr Bachir et ce n'est guère une découverte, est ce nationaliste qui, malgré les écueils, ne s'avoue pas vaincu! Dans ce village du bout de l'oubli, il lutte contre le mal tout en essayant sinon de combattre, du moins d'espérer qu'un tilt viendra secouer les gens «pour changer tout cela!»
D'emblée on est plongé dans les petites querelles des douars avec toute leur poésie et leur horreur ! Quand on prend son livre, tiré à compte d'auteur, on est d'abord frappé par le choix des couleurs qui ornent la couverture: le caducée du médecin trônant en belle place et des couleurs tirées de l'historiographie nationale; «rouge et vert avec le blanc c'est le drapeau national!» Les pages défilent et les paysages se révèlent: beaux, magiques, durs et aussi impitoyables! Aussi, implacables que semblent être les hommes, sauf que pour les hommes, et l'auteur le signifie bien, cela est le fait de...l'environnement qui lui est féroce, farouche.
Le Dr Bachir laisse sa plume courir et, dévoiler l'homme au coeur sensible. Il raconte Les Aurès avec beaucoup de tristesse et de chagrin, un chagrin que l'on devine encore vivace, dans le chapitre intitulé: «Le pavillon des cancéreux», la longue agonie d'un étudiant qu'il a appris à aimer!
Le cancer a touché et abattu, finalement après bien des batailles où le courage n'est pas absent, un jeune étudiant, Tahar O. Achoura, emporté à l'âge de 20 ans, par le mal, un mal le plus craint d'entre tous les maux : le cancer. Avec le verbe simple, l'auteur nous en parle avec des mots crus: «Autodidacte et très érudit, partisan d'un mouvement culturel et très à cheval sur ses racines berbères, il faisait partie de la rarissime race de gens sincères et dont le geste est conforme au verbe...». Et tout était dit!
Amrir est un livre différent! Il n'est écrit que pour transmettre un message, un message d'amour à la terre des Aurès et à travers elle, à cette Algérie que chacun d'entre nous porte fichée profondément en son coeur ! Il saura, également, être lu avec profit par les futurs médecins qui s'apprêtent à vivre leur vie dans la campagne profonde.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.