Pour une solution pacifique et souveraine au conflit armé sans ingérence étrangère pour garantir l'intégrité territoriale de ce pays. Son Excellence Hector Michel Mujica, ambassadeur de la République du Venezuela à Alger, nous a rendu visite hier au siège de L'Expression. Au cours de cette visite, l'ambassadeur et notre directeur général, M.Ahmed Fattani, en présence du staff de la rédaction, ont eu l'occasion d'aborder les liens d'amitié qui unissent nos deux pays et de passer en revue nombre de sujets qui font actuellement l'actualité, notamment la situation internationale marquée par la tragédie sans précédent du Japon, ainsi que les crises que connaît le Monde arabe et plus particulièrement en Libye. A ce propos, M.Mujica a tenu à rappeler la position de son pays. En effet, a-t-il rappelé, «le conseil politique de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique-TCP (ALBA-TCP) qui s'est tenu le 4 mars dernier et qui regroupe le Venezuela, Cuba, la Bolivie, le Nicaragua, la République Dominicaine, le Honduras, l'Equateur, San Vicente y las Granadinas et Antigua y Barbuda (deux Etats des Antilles), partage la préoccupation mondiale sur la situation de conflit en Libye avec la perte conséquente de vies et exprime son intérêt à ce que ce peuple frère arabo-africain parvienne à une solution pacifique et souveraine au conflit armé qui y a lieu sans ingérence étrangère pour garantir l'intégrité territoriale de ce pays. Il rejette catégoriquement tout type d'intervention de l'OTAN ou d'une puissance étrangère en Libye». A cette position on ne peut plus claire, l'ambassadeur vénézuelien a également rappelé que tous les pays de ce conseil politique, «expriment leur soutien à une sortie de crise en Libye à partir d'une perspective de dialogue» entre les parties qui s'affrontent. Un communiqué spécial a été publié à l'issue de la réunion de ce conseil politique qui précise que «les représentants des pays membres de l'ALBA-TCP ont manifesté leur soutien à l'initiative de paix proposée par le président Hugo Chavez basée sur les principes de non-intervention et sur le respect de la souveraineté des Etats et le droit à l'autodétermination des peuples». Une position en droite ligne des principes toujours défendus par le président Chavez et que tout le monde connaît. Il a été question aussi, lors de cette rencontre, de la fausse information qui avait couru un moment au début de la crise libyenne et qui avait annoncé le départ du leader libyen, Mouamar El Gueddafi pour le Venezuela. M.Mujica a précisé que cette fausse information pas du tout innocente est à mettre au compte de la politique de tous les combats révolutionnaires qui caractérise le Venezuela et qui dérange pas mal d'intérêts en Occident. D'autres sujets comme une plus étroite coopération entre les médias vénézueliens et algériens ont été abordés au cours de cette visite. Des projets en ce sens sont en cours, a-t-il annoncé. A l'évidence, ce qui se passe dans le Monde arabe et en Afrique du Nord est suivi de très près au Venezuela. Une attention qui, d'ailleurs, a toujours été constante.
