La communauté internationale, présentement réunie à Poznan (Pologne) pour la 14e Conférence des Nations unies sur le climat, va se pencher durant une dizaine de jours, sur la problématique du changement climatique. Ces changements sont intervenus plus rapidement qu´aucun scientifique ne pouvait le supposer. Aussi, est-il encore temps de prévenir lorsque l´heure est plus que jamais à l´action? Agir oui, mais comment, semblaient se demander hier les 11.000 délégués venus des quatre points de la planète. Le réchauffement de la terre, accéléré par la déforestation sauvage, qui met à mal l´environnement mondial, par les émissions des gaz à effet de serre (particulièrement le CO2), pose aujourd´hui un crucial problème civilisationnel à l´humanité. L´impact de la détérioration du climat est désormais visible à «l´oeil nu» alors que des mutations géologiques, induites par les fontes des glaciers arctique et antarctique ont favorisé une inquiétante montée des mers et des océans. Scientifiques, défenseurs de l´environnement, hommes politiques...se demandent aujourd´hui comment enrayer le processus du réchauffement de la planète, sinon comment l´inverser. Cela ne semble ni facile ni évident, notamment dans une conjoncture mondiale marquée par une crise financière aiguë. Les défenseurs de l´environnement ont donné l´alerte depuis des décennies sans que leurs préoccupations soient prises en compte par les décideurs mondiaux. C´est notamment le cas des Etats-Unis, les plus grands pollueurs dans le monde, qui font passer leur propre confort avant la sauvegarde de la planète. De fait, parmi les grands pollueurs et rois des émissions des gaz à effet de serre, seuls les Etats-Unis n´ont pas, à ce jour, paraphé le protocole de Kyoto entré en vigueur en 2005 qui devait, un tant soit peu, policer le monde industriel en proposant un calendrier pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre qui sont considérés comme la cause principale du réchauffement climatique des cinquante dernières années. Or, le réchauffement de la planète a d´autres retombées plus néfastes les unes que les autres en provoquant les sécheresses et les inondations, cyclones dévastateurs, comme des pandémies de maladies tropicales, sans doute aussi des conflits armés et aussi des migrations en masse. La planète va mal du fait de pays et Etats qui ont privilégié des intérêts égoïstes au détriment de la sauvegarde du seul monde où l´homme peut vivre. Le tableau n´est pas noir à dessein car, même à petite échelle, on commence à ressentir les dérèglements du climat qui ont induit une quasi-perte de saison, en Algérie, alors que les inondations et les tremblements de terre sont devenus récurrents dans le monde lors de la dernière décennie. C´est dire l´urgence d´agir, soulignée hier par les intervenants à la conférence de l´ONU sur le climat. Aussi, tous les regards se tournent-ils vers les Etats-Unis qui, jusqu´ici, ont refusé de parapher notamment le protocole de Kyoto. Le président élu américain, Barack Obama, a pris des engagements, se disant prêt à «contribuer positivement» à trouver des solutions au phénomène du réchauffement climatique. Poznan, réfléchit au moyen d´arriver, d´ici la rencontre de Copenhague en décembre 2009, à conclure de nouveaux engagements contre l´effet de serre. Ce ne sera pas facile face aux réticences de certains Etats, alors que les négociations s´annoncent difficiles notamment avec les pays émergents. Il est désormais indubitable que les responsables politiques et scientifiques dans le monde ont des choix à faire, et si possible s´y tenir, pour sauver la planète.