Après une première journée de travail et d'inspection qui l'a conduit à différentes pôles sportifs de la ville, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hachemi Djiar, a mis à profit sa présence à Oran pour assister à la caravane du fair-play dans sa seconde campagne de lutte contre la violence dans les enceintes sportives. En présence des autorités locales, à leur tête le wali et le président de l'APW, de certaines figures marquantes du sport national, à l'image de Kaddour Bekhloufi, Saïd Amara et Abdelkader Drif, ou encore du boxeur Moussa, l'inoubliable médaillé de bronze aux JO de Los Angeles, le MJS a prononcé une allocution à travers laquelle il a rappelé “l'engagement de l'Etat à lutter contre ce fléau qui gangrène notre sport, en particulier le football”. “Les jeunes Algériens ne sont pas violents de nature. C'est le drame national des années 1990 qui a engendré de tels comportements agressifs et menaçants”, répète ainsi Djiar non sans insister sur le fait que “l'Etat reste déterminé et mobilisé pour combattre et mettre fin à ce fléau”. Au cours de son intervention, le ministre de la Jeunesse et des Sports a également affirmé que “l'Etat algérien était décidé à investir davantage dans la formation pour récolter très prochainement, les fruits de ces sacrifices humains et financiers, d'autant plus que l'Algérie est un pays à forte majorité de jeunes”. El-Hachemi Djiar a, par ailleurs, indiqué à l'assistance que “la création d'un groupe interrégions sud, la promotion du football féminin, le projet de doter chaque ville du pays d'un lycée sportif et la nécessité d'accorder plus d'attention au sport scolaire demeuraient des priorités du ministère de la Jeunesse et des Sports”. “Oui, la corruption existe dans notre football !” Dans un langage franc et solennel, le MJS n'a par ailleurs pas omis de confirmer, en la condamnant, l'existence réelle “de la corruption dans le sport algérien”. “À quoi cela sert-il de gagner des rencontres en corrompant adversaires et officiels ? À quoi cela sert-il si nous ne sommes même pas capables par la suite d'aller à la Coupe d'Afrique et à la Coupe du monde ? Je sais que la majorité des responsables de clubs et des arbitres sont intègres. Mais il existe une minorité qui est en train de foutre la pagaille, et c'est cette minorité qu'il faudra combattre”, s'insurge Djiar. Soulignons enfin qu'en marge de l'intervention du ministre, des réconciliations symboliques entre représentants de comités de supporters de certains clubs rivaux, comme le MCO et l'ASOC ou encore l'OMA et l'USMBA, ont été entreprises dans un certain enthousiasme d'une salle des conférences de la maison de jeunes Maoued-Ahmed toute acquise à cette noble cause. A. KARIM