La RN1 découvre l'horreur du terrorisme islamiste. Pas mois de 40 citoyens ont été froidement assassinés à Boutrekfine (Laghouat). Ces hommes, dont 7 agents exerçant à Sonatrach, sont assassinés par des terroristes. Exerçant à Sonatrach, B. Hamid a été froidement assassiné sous les yeux de sa femme évacuée sur l'hôpital de Laghouat pour accoucher. C'était le 8 octobre1996. C'était il y a 14 ans. Pour les citoyens de la région en général et les travailleurs de Sonatrach en particulier, aujourd'hui, Boutrekfine, bourgade distante d'environ 50 kilomètres au sud de Laghouat, a vécu l'un des plus grands carnages depuis le début de la décennie noire. Quatorze ans après ce drame, les citoyens se posent encore des questions. Comment cette région, symbole d'une Algérie cosmopolite et tolérante, a-t-elle pu basculer dans l'horreur ? Comment des hommes ont-ils pu pousser leur haine au point d'assassiner sauvagement des gens qui ne sont là que pour travailler ou y résider ? Ce sont là quelques-unes des questions qui restent encore sans réponse si ce n'est en raison de la folie islamiste intégriste. Le choix de la date et du lieu du carnage n'était pas fortuit, nous indique un rescapé. Il s'est produit d'une part, au lendemain de la fetwa appelant à tuer tout citoyen qui refuse de saboter l'économie nationale. D'autre part, exerçant en régime de travail appelé communément 3x1, beaucoup de travailleurs de Sonatrach étaient de retour pour rejoindre leur poste de travail à Hassi-R'mel. Ne se contentant pas du bilan dramatique de la journée du 8 octobre 1996, les hordes terroristes ont assassiné, on se souvient, deux autres agents de Sonatrach à Kourdane, lieu-dit relevant de la daïra de In-Madhi, chef-lieu de daïra situé à 70 kilomètres au sud-ouest de Laghouat. Ce carnage continue de heurter la conscience humaine. Au point qu'aujourd'hui, beaucoup de citoyens qui n'ont certes pas oublié, refusent de se rappeler de ce jour ignoble.