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Saïd Sadi : “Le pouvoir joue l'usure, nous jouerons la durée”
Il a appelé les manifestants à éviter la tentation de la violence
Publié dans Liberté le 27 - 02 - 2011

“Les cités universitaires sont encerclées, les trains sont interdits d'accès à la capitale. Ce n'est plus une opération de police, c'est un acte de guerre”, a dénoncé le président du RCD.
Encore une fois, ce qui devait être une marche pacifique à l'appel d'une aile de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie s'est heurté à un impressionnant déploiement des forces de sécurité. Et, encore une fois, les autorités n'ont pas omis de battre le rappel des troupes de maintien de l'ordre, aidées pour la circonstance par quelques “perturbateurs”, une trentaine environ, bien protégés, que certains affublent déjà du vocable peu flatteur “d'apprentis-baltaguis”, du nom des casseurs de manifs en Egypte. Pourtant, lorsque les autorités avaient annoncé en grande pompe, il y a quelques jours, la levée de l'état d'urgence, on croyait, candidement sans doute, qu'on n'assisterait pas à un remake des scénarios des marches interdites précédentes. Mais c'est compter sans la volonté d'un pouvoir décidé à maintenir Alger sous un régime d'exception.
Commentaire de Saïd Sadi, président du RCD ; “La levée de l'état d'urgence pour Monsieur Bouteflika signifie l'état de siège.”
Arrivé vers 10 heures pour rejoindre le groupe de manifestants qui commençait à se former, Saïd Sadi sera très vite encerclé par une escouade de policiers. Un député, le Dr Khendek, qui tente de le protéger, recevra quelques coups de matraque. Alors que les manifestants tentent de forcer la colonne de policiers dressés en rempart, Sadi se dresse sur le capot d'un véhicule de police, les doigts en forme du V de la “victoire”. Un geste de trop et un crime de lèse-majesté pour la police. Il sera très vite “arraché” et repoussé vers des escaliers en contrebas du Front de mer.
“Je crois que certains responsables algériens ont oublié d'engager la guerre contre les ennemis du pays, ils veulent avoir leur grade contre les citoyens. Le régime se trompe”, déclare-t-il aux journalistes présents sur les lieux.
“Eux, ce sont des prédateurs, nous sommes des militants. Il joue (le régime, ndlr) l'usure, nous jouerons la durée”, ajoute-t-il, avant de lancer en guise de défi qu'il n'est pas prêt à abdiquer. “Nous serons ici autant de fois qu'il faudra jusqu'à ce que le peuple algérien puisse marcher librement dans son pays et faire en sorte à ce qu'il puisse choisir librement et démocratiquement ses dirigeants.” À ceux qui spéculent sur le niveau de mobilisation, il répond : “Vous voyez vous-mêmes, la mobilisation est là. Il y a des gens qui sont bloqués un peu partout (…) Qu'on ne nous dise pas que les jeunes refusent de se mobiliser. Au moment où je vous parle, les cités universitaires sont encerclées, les trains sont interdits d'accès à la capitale. Ce n'est plus une opération de police, c'est un acte de guerre.” “Vous savez, c'est un général de l'armée qui est à la tête de la police”, ironise-t-il. Alors qu'il est rejoint quelques moments plus tard par le président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme, Saïd Sadi continue sa charge contre le régime. Selon lui, le déploiement de la police est révélateur du degré de panique qui a happé le régime. “Monsieur Bouteflika prétend avoir 90% des suffrages du peuple algérien, de quoi a-t-il peur du moment qu'il prétend que l'opposition est minoritaire dans ce pays ? Il est non seulement pathétique, mais ridicule. C'est un despote qui gère maintenant une voyoucratie, je pèse mes mots. Les Algériens ne se sont pas sacrifiés pour voir la répression et ces horreurs 50 ans après l'Indépendance. C'est un régime paniqué, déstabilisé et discrédité”, clame-t-il. Mais il n'y a pas que le président de la République qui en prendra pour son grade.
“Il y a ceux qui ont choisi de donner un écho à Monsieur Mehri qui propose, et on peut le comprendre, que le changement doit se faire à l'intérieur du régime et la coordination qui s'est constituée pour revendiquer un changement du système politique, mais pas pour participer à la rotation des clans qui se disputent le pouvoir. La coordination continuera à travailler sur la base de ses missions”, dit-il en allusion au récent appel de l'ex-secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri.
“Les émeutes de Janvier
ont été provoquées”
Dans sa charge au vitriol contre les tenants du régime, Saïd Sadi n'a pas manqué d'accuser les services de sécurité d'être derrière les émeutes qui ont secoué plusieurs endroits du pays en janvier dernier. Une évocation pour inviter les manifestants à éviter la tentation de la violence dans laquelle, à ses yeux, les autorités tentent d'entraîner le mouvement de contestation.
“Le problème, c'est qu'ils ne doivent pas nous entraîner dans une stratégie de l'émeute. Les émeutes de janvier ont été provoquées par ce pouvoir. On a vu des morts, un peu de prédation, de violence provoqués par des agents des services, dont on voit une partie aujourd'hui parmi nous ici. Evidemment, on réprime pour rétablir l'ordre. Il ne faut pas tomber dans ce piège, même si c'est difficile. Ça prendra le temps que ça prendra, mais nous resterons pacifiques”, assurera-t-il. Avant de prendre congé de la presse, Sadi lance sur un ton optimiste : “Aucun régime ne peut dire que je lève l'état d'urgence et j'instaure l'état de siège dans la capitale. Aucun régime ne tiendra aussi longtemps. Je vous dis que nous y arriverons, mais il ne faut pas qu'ils nous entraînent sur le terrain de la violence. Ce n'est pas facile, mais nous y arriverons.” Ce n'est que vers 12h que Sadi a pu quitter les escaliers où il était confiné avec Me Ali Yahia et un dirigeant du MDS. Quelques mètres plus loin, le travail de dispersion de la foule par les policiers continuait.


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