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La wilaya a abrité la 1re rencontre régionale du centre sur le développement et les attentes de la population Les concertations autour du Plan national des réformes lancées à Tizi Ouzou
La série de rencontres régionales de concertations décidées par le président de la République depuis mai dernier lors d'un Conseil des ministres, convoqué dans un contexte marqué par une ébullition sociopolitique nourrie par le vent des révoltes arabes, a débuté, hier, dans le centre du pays par une rencontre organisée à Tizi Ouzou sous le thème : “Développement local et attentes des populations”, présidée par Mohamed-Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (Cnes). Cette rencontre, qui s'inscrit dans un processus qui devra aboutir, à la fin du mois de décembre prochain, à des assises nationales dont les recommandations serviront de base à un plan national des réformes, a regroupé les trois wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès dont les premiers magistrats ont joué, et une fois n'est pas coutume, le rôle de représentants syndicaux de la population. Selon le président du Cnes, c'était justement là l'enjeu : “C'est de libérer l'expression, de se concerter avec tous les acteurs de la société qui doivent mettre en exergue toutes les contraintes d'instaurer un vrai débat et une véritable démocratie participative afin de réussir cet exercice d'auscultation profonde des territoires et d'écoutes sérieuses des attentes de la population pour les incorporer dans le Plan national des réformes qui sera mis en œuvre ensuite par le gouvernement”, a-t-il expliqué non sans préciser : “Je veux rencontrer même ceux qui portent des banderoles dans la rue pour pouvoir dégager un consensus très large.” C'est ainsi alors que les trois premiers magistrats des trois wilayas concernées se sont succédé au micro pour étaler d'interminables séries de contraintes ayant un impact négatif direct sur la gestion des affaires de la cité et surtout sur la population qui ne rate aucune occasion pour exprimer son scepticisme quant à la volonté de leurs gouvernants à booster le développement. L'occasion a été alors pour les chefs d'exécutif des trois wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès de relever d'innombrables écueils et anachronismes qui freinent le développement local et aussi celle de plaider notamment, et avec des violons soigneusement accordés, la décentralisation des programmes de développement, la réforme de la fiscalité locale, la révision à la hausse des dotations financières des plans communaux de développement (PCD), la révision des mécanismes d'expropriation afin de pouvoir régler l'épineux problème du foncier, la création de cadre adéquat pour faire participer activement la société civile à la gestion de la cité et, surtout, et par-dessus tout, la relance de l'économie de production, cette seule option qui permettra à la fois la création de richesses et d'emplois considérée par les jeunes comme seul indicateur du développement. “Sans la création d'emplois permanents et de richesses, il n'y a pas de place au mot développement, même si on réalise l'infrastructure qu'on veut, des chômeurs auxquels on n'assure pas un emploi ne ressentiront pas le développement, et c'est pour cela qu'on doit trouver des mécanismes pour relancer l'économie productive en Algérie”, a déclaré le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, après avoir dressé un tableau des plus sombres sur la situation de l'emploi et de l'attractivité de la wilaya au capital privé. Dans l'après-midi de la même journée d'hier, le président du Cnes devait rencontrer les élus de la wilaya pour écouter leurs propositions et leurs doléances alors qu'une autre rencontre avec le même objectif est prévue pour le 31 octobre prochain avec la société civile de ces trois wilayas. Samir LESLOUS