Le tribunal criminel près la cour de Ghardaïa a ouvert, dimanche, sa troisième session criminelle ordinaire pour l'année judiciaire 2010-2011. Cinquante-huit affaires sont inscrites au rôle du tribunal qui doit siéger jusqu'au 18 décembre 2011. Quatre-vingt-douze accusés, présumés criminels et délinquants, sont impliqués dans des affaires de délits, meurtres avec préméditation, viol, attentat à la pudeur, vol qualifié avec violences, tentative et homicide volontaire avec préméditation, enlèvement et séquestration, association de malfaiteurs, impression de faux billets de banque avec tentative d'écoulement sur le marché national et possession de matériel d'impression de faux documents d'administrations publics. Au menu également de cette session, l'évasion fiscale, le délit de faux et usage de faux de documents administratifs et, enfin, la confection et l'usage de faux documents officiels. L'ampleur et le nombre sans cesse croissant des affaires à traiter et des présumés coupables à juger démontrent, encore une fois, la montée de la criminalité dans cette région. Ce phénomène ne peut être expliqué, uniquement, par la malvie et la misère sociale et culturelle des jeunes, rongés par le chômage endémique que vit une large partie de cette wilaya. Certains crimes et délits qui étaient, il y a deux décades, complètement méconnus de la société ghardaouie, tendent à prendre des proportions inquiétantes, d'autant plus qu'ils rongent les différentes couches de la société du sud du pays. L. KACHEMAD