Issam fait partie de cette “armée” d'enfants qui travaillent au marché. Âgé à peine de 12 ans, ce collégien de première année vient chaque jour au marché avec une charrette pour aider son père. Les enfants ne doivent travailler qu'à l'école, cependant la réalité est tout autre. Il suffit de faire un tour au marché Dubaï, dans la ville d'El-Eulma, à l'est du chef-lieu de la wilaya de Sétif, pour constater que bon nombre d'enfants de tous âges s'y rendent quotidiennement pour travailler afin d'aider leurs parents à subsister, voire nourrir leurs familles. Ils courent beaucoup de risques pour faire face à la cherté de la vie. D'autres viennent chaque matin au marché avec ces charrettes afin de gagner un peu d'argent pour couvrir leurs besoins. Ils font le tour des quartiers à l'intérieur du marché en quête d'un client, poussant des charrettes souvent plus lourdes que leurs petits corps frêles, pour transporter des marchandises des visiteurs qui viennent faire leurs emplettes à El-Eulma dont des produits de l'électroménager (réfrigérateurs, cuisinières, machines à laver) et des meubles. Partageant la route avec les automobilistes, ces innocents sont toujours exposés aux accidents. Âgé de 12 ans, Abdelhak, collégien en première année, est le seul soutien de son père qui est un commerçant dans l'informel, il est venu tôt ce matin au marché poussant de ses petites mains une charrette. “Je me suis levé à six heures car la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt. J'espère bien gagner ma journée. Le travail c'est toujours le matin”, nous dira-t-il. Interrogé sur sa scolarité, il nous dira qu'il est en vacances. “Maintenant l'école est finie, nous sommes en vacances, j'en profite pour gagner un peu d'argent pour aider mon père. Je dois aussi m'occuper de mes propres besoins d'ici la rentrée scolaire”, a-t-il ajouté. Il travaille toute la journée et ne profite que d'un petit moment de répit pour casser la croûte en restant aux aguets à côté de son chariot. Issam fait partie de cette “armée” d'enfants qui travaillent au marché. Âgé à peine de 12 ans, ce collégien de première année vient chaque jour au marché avec une charrette, pour aider son père. Il doit aussi s'occuper lui-même de la couverture de ses propres besoins. C'est lui qui achète chaque année ses affaires scolaires, ses livres et son tablier. “Mon père travaille comme maçon. Je dois l'aider pour couvrir une partie des besoins de la famille.” Interrogés sur ce que signifie pour eux le 1er juin, ils ont tous répondu que tous les jours sont similaires, ce qui les intéresse selon eux est de travailler et gagner de l'argent pour se sentir bien, et faire plaisir à leurs parents. Amar LOUCIF