La station balnéaire de Marsa Ben M'hidi, attenante à la réputée Saïdia à l'extrême est du Maroc, semble encore capable de séduire les vacanciers dont le nombre tourne annuellement autour de 6 millions. En ce début d'août, l'affluence record a engendré une flambée des prix jamais atteinte. Le F2 est proposé à 10 000 DA la journée en moyenne, un tarif évidemment hors de portée des bourses moyennes. Par ailleurs, des dizaines de commerces saisonniers ouvrent sans autorisation ni registre officiel notamment des fast foods et des pizzerias dont bon nombre sont chaque saison pris en défaut par les services du commerce notamment pour non respect des règles d'hygiène. Quant aux prix fixés, ils dépassent l'entendement relativement à la consistance et à la qualité des plats proposés. A titre illustratif, la pizza de base est vendue à 400 DA, la bouteille d'eau jusqu'à 70 DA, le pain ordinaire à 15 DA, le pain traditionnel à 100 DA, le frite-omelette à 300 DA... Quand on sait que toute la masse d'argent, aussi bien des loueurs que des commerçants illégaux, échappe au fisc, on comprend que quelque part, il existe bel et bien une volonté de nuire à l'économie. Par ailleurs, si du côté sécurité, le renforcement de l'effectif de 300 agents de police, dont 10 femmes, a été salué, d'autres insuffisances devenues récurrentes empoisonnent le quotidien des estivants comme l'indisponibilité du carburant.