Le temps a confirmé ce que l'opinion publique savait déjà. L'opération coup-de-poing, à laquelle la Police nationale a procédé en avril dernier contre les cambistes informels, particulièrement au square Port-Saïd, s'est avérée un coup d'épée dans l'eau. Les habitués de ce commerce informel sont retournés à leur lieu de prédilection, en activant au vu et au su des passants et des agents de la Sûreté nationale. Ils exhibent des liasses de billets en dinars et en monnaie étrangère sans être inquiétés outre mesure. Avec du recul, il est utile de s'interroger sur les objectifs de la descente policière qui ne visait certainement pas l'éradication du marché parallèle de la devise.