Comme beaucoup de syndicats, le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) se fourvoie, depuis des années, dans les deux ailes qui se disent légitimes. Forcément, l'une des deux l'est réellement. Et c'est l'aile drivée par Mme Aïcha Bennoui qui a gagné, jusqu'alors, la bataille juridique, y compris auprès de la Cour suprême. Il n'en demeure pas moins que pour des raisons obscures, les autorités compétentes n'ont pas pris en considération les décisions de justice. Ce qui a amené le groupe à adresser une plainte au Bureau international du travail lequel, après examen minutieux des éléments constitutifs mis à sa disposition, a émis des recommandations en sa faveur. La décision du BIT a été transmise au Premier ministre avec des copies aux ministères du Travail et de l'Education nationale et aux concernés, sans qu'elle soit prise en compte jusqu'à ce jour. "Nous espérons que les recommandations du BIT seront respectées, ce qui permettra au SNTE légal de reprendre ses activités syndicales en qualité de partenaire social, après avoir traversé un parcours du combattant judiciaire qui a duré 13 ans", nous a déclaré un représentant du syndicat.