Les fêtes du Mawlid Ennabaoui se suivent et se ressemblent, du fait que le beylik n'a retenu aucune leçon. Et pour cause, c'est le tout Alger qui retient son souffle à l'approche du grand "barouf". C'est à croire qu'Alger est assise sur un baril de poudre. En témoignent ces pétarades dans le mode diurne et ces séries de détonations en nocturne, sans qu'il soit rien tenté pour juguler un marché qui donne l'impression chaque année, à pareil maoussime (rituel) de reprendre du poil de la bête. Pour l'exemple, Djamâa-Lihoud n'a pas failli à la tradition de casser la baraque au jour "J" d'une fête d'ores et déjà entiché de blessures et de brûlures. Pour s'en convaincre, une visite s'impose aux structures d'urgences des hôpitaux d'Alger, nomment la clinique des grands brûlés de l'avenue Pasteur. En effet, comment peut-on rester insensible à l'appel de ce chérubin qui implore son médecin chirurgien de lui restituer son p'tit pouce pour qu'il puisse écrire en classe. Non ! Le beylik est un mauvais élève qui n'a retenu aucune leçon. S'il en est une preuve, celle-ci est à chercher sur les étals richement achalanque le beylik promet d'éradiquer chaque année en vain. Bonne fête à nos lecteurs.