Le comité intersyndical pour la lutte contre le licenciement abusif vient de voir le jour. Il est créé à l'initiative de trois syndicats autonomes : le Snateg, le Snap et l'Union nationale des agents de la Protection civile affiliée au Snapap. L'annonce a été faite via un communiqué rendu public hier. Les initiateurs du comité ont expliqué que ce dernier a vu le jour du fait que ces dernières années le mouvement syndical libre subit des attaques farouches. "L'intimidation, la répression et le licenciement abusif comme solution finale, sont les instruments d'une cabale qui vise à anéantir toute forme d'expression syndicale autonome et libre", a souligné le document. Selon le communiqué, "ces abus se font au mépris des lois et conventions internationales et sous le silence complice des pouvoirs publics, des syndicalistes de divers horizons ont subi les affres du licenciement arbitraire". Les membres de l'intersyndicale ont fait savoir que devant cette situation alarmante des syndicalistes victimes de licenciements abusifs se sont réunis à la maison des syndicats pour débattre des voies et moyens à même de mettre un terme à cette injustice qui a toute l'apparence d'une expédition punitive. "À l'issue de la réunion, les participants signataires du présent communiqué ont donné naissance au comité intersyndical pour la lutte contre le licenciement abusif et ont décidé de fédérer leurs efforts pour exiger leur réhabilitation. Et à cet effet, une campagne commune sera menée afin d'interpeller les instances nationales et internationales sur la gravité de la situation des libertés syndicales en général et sur les licenciements abusifs en particulier", a précisé le document. Une batterie d'actions a été adoptée et qui sera dévoilée au moment opportun en fonction des évaluations qui seront faites à chaque étape. "Dans cette optique, et dans le but de mettre l'accent auprès des responsables du BIT sur la résolution de la commission des normes (OIT juin 2015) qui a exigé la réintégration de tous les syndicalistes à leur poste et qui est restée lettre morte, il a été décidé d'observer un sit-in devant le siège du Bureau international du travail (BIT) à Alger, comme première action", a conclu le communiqué. D. S.