Primaires américaines et climat : Le secteur des énergies fossiles en force Selon l'ONG Greenpeace citée par le média électronique Novethic "on n'a jamais vu autant d'argent alimenter une campagne présidentielle, notamment provenant du lobby du pétrole et du gaz". À l'exception de deux candidats, le démocrate Bernie Sanders et l'écologiste Jill Stein, tous les autres reçoivent des financements de la part des lobbies pétrolier et gazier. Le décompte fait indique qu'un dollar sur cinq provient du secteur des énergies fossiles : "Le secteur des énergies fossiles dans son ensemble a déjà donné 2 091 530 dollars aux différents candidats en lice". Le camp républicain engrange 88,1% de l'ensemble de cette manne des hydrocarbures. L'argent occulte provenant de fondations ou d'organisations à but non lucratif, qui n'ont pas à déclarer l'argent qu'elles versent aux candidats est hors décompte. "C'est le cas de l'American Petroleum Institute, qui représente 400 entreprises dans toute la filière d'exploitation du gaz et du pétrole. Les sommes versées par le plus puissant lobby du secteur aux Etats-Unis, parce qu'elles échappent à tout cadre légal, sont quasiment intraçables". Autre fait, le mot climat lui-même est absent du vocabulaire des candidats lors des débats entre protagonistes "au cours des deux derniers débats entre les candidats à l'investiture aux Etats-Unis, le mot ‘climat' n'a jamais été prononcé par les républicains et seulement 7 fois par les démocrates", mardi 01 mars 2016. Les thématiques sont dominées par Daech, la Chine ou l'immigration. Chez les républicains les positions climato septiques sont ouvertement affichées. Rien n'indique que les engagements américains lors de la CoP21 seront reconduits par le futur locataire de la Maison- Blanche. R. S. Changements climatiques : Accélération inédite de la montée des océans L'Académie américaine des sciences (PNAS- pnas.org) a rendu publique le 22 février dernier une étude sur le climat qui englobe les trois derniers millénaires. Les chercheurs qui ont utilisé une nouvelle approche statistique mise au point à l'université d'Harvard, estiment que les océans ont baissé d'abord d'environ 8 cm entre 1000 et 1400. Cette période a été marquée par un refroidissement de la planète de 0,2° C. Par contre, la température moyenne est aujourd'hui de 1°C supérieure à celle de la fin du XIXe siècle. Autres résultats, entre 1900 et 2000, les océans (toutes mers confondues) ont monté de 14 cm à cause, en particulier de la fonte des glaces. L'étude conclut que sans la hausse de la température enregistrée depuis le début de l'ère industrielle, la montée des océans aurait été moitié moindre. Plus que cela "le vingtième siècle comparé aux trois derniers millénaires est singulier, et la montée des océans s'est accélérée ces vingt dernières années". Pour l'avenir, l'étude indique que "le niveau des océans allait très probablement monter de 51 cm à 1,3 mètre durant ce siècle si le monde continue à dépendre dans une aussi large mesure des énergies fossiles". Les projections de l'Accord de Paris (CoP21) donnent une élévation de 24cm à 60 cm. Enfin, sans le réchauffement de la planète depuis le début de l'ère industrielle et ses effets sur l'élévation des océans, plus de la est des Etats-Unis depuis 1950 ne se seraient pas produites. R. S.