Les vétérinaires de la direction des services agricoles (DSA) ont observé, pour la seconde fois en une semaine, une journée de protestation. Un vétérinaire qui a à son actif près de 30 ans d'exercice a énuméré les contraintes de ses confrères : "Nous travaillons dans des conditions très pénibles, nous manquons de matériel, il y a des vétérinaires qui attendent leur grade depuis 16 ans de service, et il y a ceux qui trouvent des difficultés à avoir le transport pour leurs déplacements, notamment ceux affectés aux subdivisions. Nous manquons d'effectifs, et à ce titre, nous demandons l'ouverture de postes budgétaires pour recruter de jeunes vétérinaires en chômage. Nous demandons aussi que les marchés à bestiaux soient dotés de bureaux pour les vétérinaires. Notre santé est exposée aux risques de maladies véhiculées par les animaux, en l'absence de moyens de protection. C'est le cas de deux vétérinaires privés, des délégués publics, qui ont contracté la brucellose." Notre interlocuteur soulignera que la doléance essentielle est la révision de leur statut pour intégrer des mesures à même d'améliorer leurs conditions socioprofessionnelles. Après tout, "le médecin soigne l'homme, et le vétérinaire soigne l'humanité", dira un autre vétérinaire conscient de la valeur de son métier qui est si mal considéré. Farid Haddouche