L'information fait grand bruit depuis que le procureur de la République près le tribunal de Oued Tlélat a demandé l'ouverture d'une enquête pour une affaire d'escroquerie à l'usine de Coca-Cola à Oued Tlélat. En effet, le procureur a demandé à la brigade de la police judiciaire relevant de la commune d'Oued Tlélat l'audition de 39 personnes dont les victimes et des employés du service commercial de l'unité de boisson gazeuse en question. Le préjudice de cette escroquerie s'élèverait à 1 277 milliards de centimes. C'est à la suite de la plainte d'un client contre l'usine Coca-Cola, dénonçant une concurrence déloyale, que le pot aux roses a été découvert, puisque les personnes incriminées dans l'escroquerie utilisaient des prête-noms de personnes ayant des registres du commerce au niveau de Mascara, de Tiaret, d'Aïn Témouchent et de Chlef. Ces derniers n'avaient aucune idée de l'utilisation qui était faite de leur registre du commerce jusqu'au moment où ils ont été convoqués par les services des impôts, leur réclamant des milliards pour leurs activités commerciales. Les auteurs de l'escroquerie utilisaient donc les prête-noms pour s'approvisionner auprès de l'usine de boissons gazeuses, revendant et écoulant la marchandise en empochant les dividendes au passage. Plus grave est la seconde affaire du genre au niveau de la même unité, puisque pour des faits similaires d'escroquerie, l'affaire se trouve pendante au tribunal d'Es Sénia. Dans cette seconde affaire, il semble que des fausses transactions, d'un montant de 300 milliards de centimes, ont eu lieu en ayant eu encore recours aux dossiers et documents de clients importants, de commerçants d'Oran et d'autres régions. Ces derniers aussi se sont retrouvés impliqués alors que les transactions ont été faites à leur insu. Plusieurs cadres de l'unité de boissons gazeuses sont actuellement impliqués et se trouvent sous mandat de dépôt. D'ailleurs, un semi-remorque chargé de marchandises a été intercepté par un contrôle de la gendarmerie qui a découvert des fausses factures et de faux documents pour le transport de la cargaison. Le camion a été ramené à l'usine pour éclaircir cette situation. Ayoub A.