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"Mon groupe représente cette France actuelle, un melting-pot des cultures"
Damien Schmitt, batteur et leader du groupe Dam'Nco, à Liberté
Publié dans Liberté le 06 - 02 - 2017

Cette formation de jazz pop aux multiples influences a donné, en janvier dernier, un concert à la salle Ibn Zeydoun (Alger). Rencontré à l'issue du spectacle, le leader, Damien Schmitt, nous a accordé un entretien dans lequel il est revenu sur la naissance de la formation et la conception particulière de l'album, From Paris with love.
Liberté : Votre formation a donné pour la première fois il y a quelques jours (le 26 janvier dernier, ndlr), un concert en Algérie. Quelles sont vos impressions après ce passage ?
Damien Schmitt : J'ai été vraiment troublé par le concert, je n'ai pas de mots. Avec mon groupe, nous avons beaucoup de chance, parce que le public parisien, qui est généralement blasé, reste assez réceptif, mais avec les algérois, c'était incroyable. Quand nous sommes montés sur scène et que nous avons vu l'accueil qui nous a été réservé, c'était extraordinaire. Il faut dire aussi que nous avons rarement joué comme ça, l'énergie du public de ce soir (jeudi 26 janvier, ndlr), nous a fait jouer différemment.
Votre mise en scène était pour beaucoup dans la réussite du concert. Des costumes, des chorégraphies avec les autres membres du groupe, et même un petit duel entre vous et Stéphane Edouard, le percussionniste. Est-ce une envie de vous démarquer des autres formations de jazz ?
Ce qui m'énerve dans les groupes de jazz, c'est que c'est tout le temps pareil. On sait qu'ils jouent bien, mais les gens payent un ticket, il faut qu'ils en aient pour leur argent, il faut s'impliquer, c'est, du moins, ma philosophie. Pour l'aspect mise en scène, je crois tenir ça de mes parents qui étaient musiciens et faisaient partie d'un orchestre. Il y a toujours eu ce côté théâtral, avec les costumes qui correspondaient au genre de musique qu'ils jouaient, s'il y avait du disco ils mettaient des perruques, j'ai grandi avec ça, et j'aime encore le faire.
Les autres membres du groupe ont facilement accepté de se prêter au jeu ?
C'est ce qui me fait le plus plaisir, c'est que tout le monde me suit là-dedans, mes musiciens aiment ça et j'en suis ravi.
Votre formation est composée des "six meilleurs musiciens français de jazz", avec des influences très diverses. Pouvez-vous revenir sur la naissance de cette collaboration artistique ?
Dam'Nco s'est construit sur le fait que tous ses membres ont beaucoup voyagé, et moi aussi. À force d'aller dans différents pays et de jouer avec de talentueux artistes, de jazz notamment, Jean-Luc Ponty, Biréli Lagrène, ou encore Alain Caron. Mais il y a toujours cette petite chose qui me touche quand je dis aux autres artistes que je suis Français, ça réveille quelque chose chez les gens, ils pensent tout de suite au romantisme, la mode, le savoir-vivre, la gastronomie, et Paris bien sûr. Je me suis donc dis que je devais exploiter ça, en faisant une musique qui me permette de jouer tout et n'importe quoi, tout ce que j'aime.
Votre premier album From Paris With Love a été financé grâce à des donateurs. Pourquoi avez-vous choisi cette voie ?
Le Crowdfunding est né de l'idée : "Nous n'avons pas besoin des majors qui de toute façon ne développeront pas un projet comme le notre." Et ça a marché ! Le public a été au rendez-vous, et nous avons pu faire ce CD/DVD From Paris With Love.
Cet opus a été élaboré comme une balade à travers les quartiers de Paris ; du 18e, aux Catacombes, en passant par Barbès. Que souhaitiez-vous véhiculer à travers cette conception ?
Catacombes, par exemple, est un morceau très métal, Under the Bridge, c'est plus valse, tandis que sur d'autres titres on retrouve du funk, un petit côté Daft Punk, hip-hop, et même oriental. Mon but à travers cette conception à été de "vendre Paris" à l'étranger, en parlant de ses différents quartiers, qui sont baignés dans des cultures hétérogènes, ça permet en quelque sorte de s'évader dans la musique. Par exemple, si on faisait un morceau asiatique on pourrait l'appeler "Belleville", si au contraire, on voulait faire un funk un peu sexy, on l'aurait appelé "Pigalle" ou "La rouge". Cette conception nous a permis d'aller vers plusieurs directions musicales différentes. Le projet c'est ça finalement, pouvoir jouer de la musique et s'évader un peu partout, acquérir une liberté tout en restant fidèles à ce que l'on représente.
On retrouve cette diversité culturelle et raciale à travers votre groupe également...
Oui, parce que mon groupe représente cette France actuelle, un melting-pot des cultures. Il y a des Noirs, des Blancs, des gens avec des dreadlocks, des Indiens, et moi avec ma grand-mère algérienne. On est tous d'origines très différentes et c'est ce qui fait notre force finalement.
D'autres représentations en Algérie après ce premier succès à Ibn Zeydoun ?
Nous allons peut-être revenir en Algérie cette année pour le festival Dimajazz à Constantine, Oran et Alger. J'espère qu'il y aura encore plus de monde et que ce sera encore plus fou. À chaque fois que je reviens en Algérie, j'ai l'impression de revenir à mes racines, et ça me fait très chaud au cœur de voir les gens comme ça, c'était formidable.
Entretien réalisé par : Yasmine Azzouz


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