Aucune victoire en 2017, 3 défaites en 4 matches, un seul point sur les 12 possibles : plus qu'une simple crise de résultats, c'est dans une véritable impasse que se trouve le Mouloudia d'Oran, pourtant irrésistible vice-champion d'Algérie à la fin de l'automne. Que s'est-il passé de si grave entre-temps pour que ce MCO soit si facilement retombé dans la médiocrité ? Le désastreux mercato hivernal avec le recrutement de chômeurs (Zeghli, Bennaï et Kouache) et le léger programme de préparation tracé par le staff technique n'expliquent pas tout. Notamment ces prestations indigestes et cette incapacité à "jouer". L'entraîneur Omar Belatoui était pourtant prévenu. "Ce MCO qui a battu le RCR et l'USMBA en marquant ses 2 buts sur ses 2 balles cadrées en 180 minutes ne peut pas aspirer à une telle réussite toute une saison durant. S'il doit s'en sortir et continuer à progresser et à glaner le maximum de points, il s'en sortira par le jeu, et uniquement par le jeu", alertions-nous, à ce sujet, l'entraîneur mouloudéen après 4 journées de championnat seulement lors de la conférence de presse successive à la victoire dans le derby face à Bel-Abbès de Cherif El-Ouazzani. Avouant lui-même que son équipe "n'a pas la même réussite que lors de la phase aller", le driver oranais sait désormais que son plus grand défi actuellement est de doter son équipe d'un véritable projet de jeu qui lui permettra, enfin, d'être à la hauteur de sa réputation et de ses ambitions. Notamment lors du tout prochain rendez-vous à El-Harrach où il ne lui suffira peut-être pas d'attendre un coup de pouce du destin pour espérer renouer avec les notes positives. D'autant plus que ce sera, probablement, encore plus difficile en l'absence du régulateur de l'entrejeu Rachid Ferrahi, suspendu par la LFP pour contestation. Rassuré sur son avenir par son président, Omar Belatoui a retrouvé, hier, son groupe pour la première séance post-défaite face au CRB. Resté sans voix après le doublé de Hammia, l'entraîneur mouloudéen avait octroyé 3 jours de repos à ses joueurs "pour qu'ils retrouvent le moral", dixit-il. Sans décolérer, les supporters, eux, espèrent plutôt que les coéquipiers du surcoté Hamza Heriet (170 millions/mois) retrouvent plutôt le sens de responsabilité, travail, rigueur et respect à défaut de retrouver le jeu... Rachid BELARBI