Les forces de sécurité philippines ont abattu 89 hommes armés en plus d'une semaine de combats dans une ville du sud du pays, dont certains quartiers sont toujours aux mains des insurgés, a annoncé hier l'armée. Des hélicoptères militaires poursuivaient leurs tirs de roquettes sur les poches de résistance à Marawi. Les hommes armés, qui se réclament du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI, Daech), retenaient encore des civils en otages, alors que plusieurs milliers d'habitants étaient pris au piège des combats. Les affrontements avaient éclaté après un raid des forces de sécurité contre une cache supposée d'Isnilon Hapilon, considéré comme le chef de l'EI aux Philippines. Les Etats-Unis ont mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars (4,5 millions d'euros). Il est également l'un des dirigeants d'Abou Sayyaf, groupe armé spécialisé dans les enlèvements crapuleux. Et Isnilon Hapilon se trouve probablement toujours dans Marawi, a affirmé le porte-parole de l'armée, Restituto Padilla. À noter que 21 membres des forces de sécurité et 19 civils ont également péri. R. I./Agences