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Les conséquences désastreuses du gardiennage sauvage
Oran
Publié dans Liberté le 31 - 07 - 2017

Les conséquences de la persistance du gardiennage sauvage tendent à s'aggraver d'année en année.
En juin dernier, L. Abdellah, gardien de parking autoproclamé d'Oran, a été condamné pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Officiant dans une rue située entre la vieille mosquée et le boulevard de la Soummam, au centre-ville, l'homme a eu un différend avec un autre parkingueur, de surcroît un ami, Z. Youcef. Le ton est vite monté, Abdellah a donné un coup de poing à Youcef qui est tombé, se fracassant le crâne contre le trottoir. Abdellah a écopé de 20 ans de réclusion criminelle et Youcef a laissé une mère éplorée et un jeune frère démuni.

Le règne des gardiens autoproclamés
En avril, un "chef de quai" autoproclamé de haï Nour est condamné à la prison pour avoir asséné des coups de couteau à un transporteur clandestin. Là aussi, le drame, survenu une année auparavant, s'est déroulé en dehors de toute réglementation, et en raison justement de l'absence de l'autorité : un différend a opposé Houari, le "chef de quai" autoproclamé, à Kada, transporteur exerçant dans l'illégalité. À l'issue du procès, le premier a écopé de 10 années de réclusion pendant que le second s'en est miraculeusement sorti avec 60 jours d'arrêt de travail et une incapacité partielle permanente de 15%. Autant dire qu'il avait failli perdre la vie.
Les conséquences de la persistance du phénomène du gardiennage sauvage à Oran tendent à s'aggraver d'année en année. Les deux cas évoqués précédemment ont été jugés par le tribunal criminel près la cour d'Oran mais tous les conflits ne se terminent pas forcément dans une salle d'audience : ils se règlent dans la rue et finissent au détriment des plus faibles, à savoir les automobilistes.
Depuis que des centaines de jeunes ont décidé de s'autoproclamer gardiens de parking, le quotidien des automobilistes oranais est devenu un véritable enfer. Au manque d'aires de stationnement, de parkings et de garages, s'est ajoutée l'impossibilité de garer sa voiture sans avoir à s'acquitter de la dîme auprès de parkingueurs dont l'écrasante majorité ne s'embarrasse pas de scrupules : "Les automobilistes n'ont jamais demandé à quiconque de garder leurs voitures, s'indigne un jogger près du stade des Castors. De quel droit ces énergumènes exigent-ils qu'on les paie, au prix
qu'ils ont eux-mêmes fixé. C'est vraiment aberrant !". Devant le complexe sportif des Castors, des gardiens de voitures se relaient pour surveiller d'autorité les voitures des coureurs qui, en fin d'après-midi ou le week-end, vont se débarrasser des toxines emmagasinées tout au long de la journée ou de la semaine. "C'est grâce à vous que nous pouvons nourrir nos familles. En outre, on reste là des heures, parfois sous un soleil de plomb, on a bien le droit d'être payés, non ?", tente d'expliquer l'un des gardiens, un gourdin à la main.

Oui pour la solidarité, non pour le racket
Si beaucoup d'Oranais considèrent qu'il n'y a aucun mal à "aider" de jeunes chômeurs ou des pères de famille à améliorer leur quotidien, tous rejettent l'idée de devoir le faire sous la menace : "Je suis pour la solidarité, explique le même jogger. Mais pas sous la pression ni la menace. Le gardien n'a pas à venir réclamer 20 ou 30 DA. Après tout, ce n'est pas un travail réglementé !".
Ce conflit latent entre automobilistes et gardiens de parking autoproclamés — avec un avantage certain en faveur des seconds — a été rendu possible par l'incapacité des pouvoirs publics à appliquer des mesures visant à réglementer cette activité et mettre fin aux dépassements quotidiens enregistrés un peu partout sur le territoire national. Des décisions avaient, on se souvient, été prises, en 2006, par l'ancien ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni et, plus tard, en 2012 par son successeur, Daho Ould Kablia, mais aucun suivi ne leur avait été réservé sur le terrain. Ould Kablia avait notamment déclaré qu'il n'était plus "plus possible de continuer à s'accommoder du comportement de jeunes gens qui s'autoproclament gardiens de parkings et qui constituent parfois un danger pour les automobilistes", et annoncé la mise des parkings sous l'autorité de la police. Plus de dix années après ces fermes décisions, force est de constater que les parkingueurs ont eu gain de cause. Il est vrai qu'entre-temps, la vague des Printemps arabes et des mouvements de protestation de diverses natures avait incité les autorités algériennes à manier la paix sociale avec mille précautions.
Et il est également vrai que le parc automobile s'est considérablement amplifié (près de 300 000 véhicules seraient immatriculés dans la wilaya d'Oran), les projets de construction de nouveaux parkings à étage ou en sous-sol ont été jetés aux oubliettes et il ne semble pas qu'un plan de circulation soit entré en vigueur. Tous ces facteurs font qu'aujourd'hui, les parkingueurs se sont approprié de larges espaces de stationnement qu'ils réservent en plaçant des des plots, des cageots et autres poubelles communales, les automobilistes désirant se garer devant d'abord consentir à payer parfois 100 ou 150 DA la place.
Le tout sous l'œil impassible des pouvoirs publics. Il est urgent que les pouvoirs publics s'attellent à résoudre cette problématique. En décembre dernier, les APC ont été appelées à recenser les parkings d'Oran (une centaine selon un ancien inventaire) avec le double objectif de réglementer l'activité de gardien de parking et de créer une ressource supplémentaire aux collectivités locales. Plus vite le dossier sera réglé, mieux la wilaya et ses habitants se porteront.
S. Ould Ali


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