Le président du Mouloudia d'Oran l'a annoncé le mardi 24 octobre dernier à Bouisseville (Aïn El-Turck). "L'ouverture du capital de la SSPA-MCO se fera dans les plus brefs délais'' a, ainsi, affirmé Ahmed Belhadj dit Baba, "fixant à tout investisseur intéressé par l'acquisition d'actions un apport minimal de 200 millions de centimes". Dans l'édition du lendemain, nous expliquions que "cette main tendue qui devrait constituer un nouveau point de départ pour cette SSPA asphyxiée financièrement par le poids des dettes et mise complètement en porte-à-faux avec les règlements et les lois en vigueur se heurtait, toutefois, à de récentes décisions de justice qui remettent en cause même l'actuel statut de Baba d'homme fort du club''. Une ordonnance du tribunal de Cité-Djamel près la cour d'Oran datée du 10 juillet 2017 et dont Liberté détient une copie rend, en effet, caduque, nulle et non avenue "toute décision prise par la direction du club, notamment sur le plan comptable et financier jusqu'à ce que le verdict final soit rendu étant donné que l'affaire de l'augmentation du capital social de la SSPA-MCO est en cours de traitement par la justice". Dans ces mêmes colonnes, il était même précisé le fait que le plaignant n'est autre que Youssef Djebbari, l'ex-président mouloudéen. En parallèle à cette action en justice, le commissaire aux comptes, Bensahli Omar Chukri, celui-là même qui avait "accompagné'', juridiquement parlant, la naissance et les différentes étapes ayant caractérisé l'évolution, dans ses multiples étapes, de la SSPA-MCO, attend toujours que "le président Ahmed Belhadj lui délivre le bilan comptable du semestre allant du 1er juillet au 31 décembre 2014, sous peine de saisir le procureur général, le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération algérienne de football''. Cela pour le rappel des faits. Côté actualité des coulisses, il semblerait que la décision de Baba d'ouvrir le capital se heurte également au refus des membres du conseil d'administration de la SSPA. "Avant de parler d'ouverture du capital, le président Belhadj devrait plutôt nous expliquer comment ont été dépensés les 65 milliards de subventions étatiques perçues depuis près de quatre ans. Ce n'est qu'après adoption de ce bilan financier, encore occulte, qu'on pourra évoquer une éventuelle ouverture du capital social'' tancera un de ces actionnaires de la SSPA-MCO. Rachid BELARBI