Les élèves de l'atelier à l'initiation à l'art pictural du centre culturel Mustapha-Kateb, ont élu "expo" à la galerie d'art, où ils ont égoutté de leurs pinceaux leur trop-plein d'imagination, sous la conduite de leur professeur, l'artiste-peintre Abdesselam Tadjerouni. Et là, surprise ! On y retrouve "La violoniste" de Nadia Benzerga qui interprétait une sérénade pour "La femme dans l'ouast-eddar" lorsqu'elle était l'invitée de L'Art au féminin, où le Tout-Alger de "Femmes peintres autodidactes" s'étaient donné rendez-vous du 13 février au 5 mars dernier à la fondation Asselah-Ahmed et Rabah. Donc, autant dire que c'est un remake de l'épisode des "Passionnées de l'Art" avec toutefois l'identique afflux d'artistes-peintres en herbe, où l'on décèle le flot de tons qui nuancent l'aura de "Djamâa El Houatine" (mosquée de la pêcherie) de Ghania Djemaï qui expose en ce lieu qui est réservé comme de tradition aux maîtres, a-t-on su du formateur Abdesselam Tadjerouni à l'issue d'un tour d'exposition. "C'est le rêve de nos élèves de la tranche d'âge de 7 à 77 ans qui s'exauce à l'issue d'un cursus d'apprentissage où la pratique de l'art s'inspire d'un cycle de cours qui sont proportionnels au talent de chacun de nos disciples", a déclaré notre professeur de dessin. Et, au seuil de l'atelier où la faisabilité du rêve s'esquisse au pied d'une enfilade de chevalets, des p'tits bouts de chou mais aussi des séniors s'exercent dans d'attendrissants élans, à la copie qui leste la feuille de l'un et de l'autre, de l'écho de l'orientalisme, où fuse ce trait de lumière de l'oasis de "Père Bonheur" et l'œuvre d'art d'Etienne Dinet (1861-1929) "La jeune fille de Bou-Saâda". C'en est ainsi tous les samedis et les lundis, où l'atelier du centre culturel Mustapha-Kateb ne désemplit pas d'adorateurs de l'art. Et, puisqu'on est à l'orée du rêve, autant faire ample connaissance avec l'artiste-peintre Abdesselam Tadjerouni qui se revendique également de l'école hyper-réalisme, si proche de la photo et de tous les médiums picturaux. Du reste, et s'il y a de l'intérêt à l'ouvrage ? L'utilité y sied comme un label au "haïk" de "l'Algéroise" ainsi qu'au port altier de "l'Algérienne, cette Berbère". Autant dire que le label algérien ne passe pas inaperçu, surtout lorsque l'artiste use de "designer-graphic" pour crier son ras-le-bol contre le "biotoxique" et son corollaire du sac à plastique. Alors, et pour s'égayer l'esprit d'une "pomme d'amour", le mieux n'est-il pas d'aller à l'exposition collective des élèves artistes-peintres et de leur professeur Abdesselam Tadjerouni ? Louhal Nourreddine