Dans un communiqué publié sur son site officiel, la direction de l'USMA a annoncé la réduction de la lourde sanction infligée à Hamza Koudri. "La commission fédérale de recours de la FAF a réduit la sanction de Hamza Koudri à huit matches fermes. La commission de discipline avait prononcé une lourde sanction de 2 ans à l'encontre de Koudri. La direction de l'USMA a ensuite établi un recours à la FAF pour défendre notre joueur accusé à tort d'une agression corporelle contre le délégué du match CSC-USMA. La commission fédérale de recours a donc rétabli les faits et inflige une sanction de 8 matches à Koudri pour tentative d'agression", lit-on dans le communiqué sans plus d'explications. Cependant, il est clair que la décision de la commission de recours de réduire cette sanction répond surtout à un souci statutaire. En effet, selon les statuts de la FAF, une sanction de longue durée due à une agression contre un officiel de la FAF oblige la fédération à internationaliser la sanction de Koudri. La suspension de Koudri, pour deux ans dont une année avec sursis, est de nature à faire l'objet donc d'une extension sur le plan international. L'article 122 des statuts de la FAF stipule que "lorsque l'infraction commise est grave, notamment en cas de dopage, de corruption, d'influence sur le résultat d'un match, de comportement incorrect envers des officiels de matchs, de falsification de documents, de fraude et dissimulation d'identité ou toute autre sanction supérieure à dix matchs, la LFP doit demander à la FAF de communiquer à la FIFA les sanctions prises pour l'extension au niveau mondial". Et de préciser : "La requête doit être adressée par écrit à la FAF et accompagnée d'un exemplaire certifié conforme de la décision. Elle doit indiquer l'adresse de la personne sanctionnée et celle de son club ainsi que sa nationalité. Si la FAF constate que la LFP ne demande pas l'extension des effets des décisions qui devraient avoir une portée mondiale, elle prendra elle-même cette décision." Autrement, le directoire de la LFP était obligé d'entamer une telle démarche. En outre, sachant que le commissaire du match CSC-USMA avait outrepassé ses prérogatives en pénétrant sur la pelouse avant que les deux équipes ne rejoignent les vestiaires, ce dernier sera-t-il sanctionné ? Il faut savoir que dans une note-directives pour officiels de matchs, la FIFA stipule qu'à la fin du match "le commissaire restera assis jusqu'à ce que les arbitres, les arbitres assistants et les joueurs aient regagné leurs vestiaires. Suivant l'atmosphère qui règne dans le stade, il peut décider d'observer un moment les mouvements de foule vers la sortie afin d'être le témoin de tout incident ou trouble. Le commissaire se rendra alors dans les vestiaires des équipes afin de savoir s'il y a eu réclamation ou si des protêts ont été formulés. Le commissaire se rendra ensuite dans les vestiaires de l'arbitre et des arbitres assistants pour les remercier. Le commissaire discutera avec l'arbitre de tout incident ayant eu lieu durant le match et examinera également dans le détail le cas des joueurs sanctionnés ou expulsés. Il vérifiera que l'arbitre a rempli son rapport de manière correcte et objective (sans omettre aucun incident). Tout point apparaissant peu clair ou hors de propos devra être clarifié. Le commissaire devra s'assurer que les arbitres, les arbitres assistants et les joueurs des deux équipes puissent quitter le stade sans difficulté. Si des troubles sont prévisibles, il conviendra de mesures spéciales avec les organisateurs". Or, selon les images diffusées par la télévision, le commissaire au match, Abdelhak Khebouz, président de la ligue de la wilaya de Bordj Bou- Arréridj, est rentré sur le terrain juste à la fin du match, et a interpellé sur la pelouse le joueur Hamza Koudri qui tentait de forcer le cordon sécuritaire pour aller parler à l'arbitre. S'ensuit du coup une altercation entre les deux hommes, ce qui a provoqué sa suspension initialement pour deux ans. SAMIR LAMARI