La galerie d'art de la fondation Asselah Ahmed et Rabah fête "Tafsut" ! Alors, place aux pousses du bouquet du printemps, qu'un panel d'enseignants et d'artistes de l'Ecole régionale des beaux-arts d'Azazga a réussi l'alchimie de faire florès à l'aide du rameau de l'olivier. Ce symbole de paix mais aussi de l'éclosion de l'embryon de l'art, porteur de l'essor et de l'épanouissement culturel. Autrement, c'est le "Montagne-Art" qui ruisselle de l'Acif de Sebaou pour ornementer Alger à l'aide d'une bouffée d'art de la forêt de Yakouren. Il y perle ainsi de ses perles d'eau, le fleuve Sebaou, qui se fraye son chemin dans l'empreinte "labyrinthique" de l'artiste-peintre et céramiste Hannouche Rabah qui s'offre ainsi du répit après avoir bâti ce fabuleux «dédale» d'où s'étaient envolés l'architecte Dédale et son fils Icare de cet écheveau d'impasses. Et, à y bien voir, les figurines de l'artiste-sculpteur Djerdi belkacem, celles-ci incarnent l'âme d'Anne et de Thésée. Autre invité, l'artiste designer Mohamed Ouidir Djouder qui a fait sienne la citation : "L'abstrait, c'est l'avortement forcé à une étape de l'artiste." Autrement, l'art abstrait, c'est ce style qui défie le beau, à l'aide d'une moue de bouderie où il est aisé à l'artiste-peintre Messaoud Naït Saâda d'extérioriser ses coups de gueule, mais aussi ses élans de cœur. Autrement, c'est l'illusionnisme né d'une gerbe de nuances et qui apaise la frayeur d'un univers brutal mais réel que reflètent ces toiles qui content peut-être l'hideuse décennie noire. En témoignent également ces visages de la peur englués dans le noir ou plutôt dans l'alliage d'une pléthore de tons, où toutes les couleurs se fondent dans l'opacité. Alors, et pour changer de ton, Ferdi Hamid édifie axxam berbère et l'asquif (grange) à l'aide des fantasmes de ses couleurs dans lesquels, l'artiste moule l'aguns, adaynin et takenna (garde-manger) dans un quinté de toiles. Du reste, et en ce qui à trait à l'originalité, se fond dans le flot de la fonderie, d'où l'artiste-plasticien Meziane Boussaïd extorque du beau de l'aluminium. Ainsi et au chapitre de la miniature, Bala Med Amokrane s'illustre d'une scène gracieuse d'un vieillard qui lit ! N'est-ce pas là le signe de l'optimisme à l'essor de la lecture ? Du reste, et pour une nouveauté, s'en est une ! Du fait qu'un panel d'enseignants des Beaux-Arts issus de l'Algérie profonde, se soient ligués durant deux jours, soit les 14 et 15 mai par les traits de l'art, et ce, dans l'optique d'éveiller l'intérêt pour le beau et d'évacuer l'obscurité de la maison Algérie. Louhal Nourreddine