Le décès d'un sexagénaire et les blessures causées à sept autres personnes âgées entre 4 et 31 ans, dont trois d'une même famille (Syriens) dans deux accidents de la circulation survenus jeudi sur la RN75 reliant Sétif au nord de la wilaya, au lieudit El-Maouane, remet sur la table le sempiternel problème du danger encouru chaque jour par les usagers de la route, une déviation, voire un évitement du barrage d'El-Maouane réalisé dans le cadre des grands transferts d'eau (système Est) et très fréquenté par les habitants, notamment du nord de la wilaya. En effet, le retard dans l'ouverture d'un tronçon obéissant aux normes de sécurité routière ne fait qu'allonger la liste des victimes de la route dite "Route de la mort", car le tronçon réalisé par l'agence nationale des barrage et transferts a coûté pas moins de 125 milliards de centimes. L'étude de faisabilité bâclée n'a pas permis la réalisation de l'ensemble du projet. Selon des sources bien informées, le glissement de terrain a compromis la réalisation d'un ouvrage d'art entre Takouka et l'entrée du barrage. Cette impossibilité d'achever le projet a été confirmée par un bureau d'études français à cause de l'impossibilité de stabiliser le sol. Le projet qui a coûté 125 milliards a été abandonné et une autre étude a été lancée pour réaliser un doublement de la RN75 passant par le village d'El-Maouane qui ne cesse de faucher des vies à cause de la nature de cette dernière. Rappelons que l'actuelle route ouverte en 2008 était une solution provisoire à cause des travaux du barrage qui ont duré plus d'une décennie. F. SENOUSSAOUI