Le dernier bilan du ministère de la Défense fait état de cinq terroristes abattus, d'autres sources nous apprennent que sept militaires ont été tués et plusieurs autres blessés. Les corps de deux autres terroristes abattus suite à l'attentat meurtrier qui a ciblé, lundi, un détachement de l'ANP au lieudit mont de Bissi, à une dizaine de km à l'ouest d'Azzaba, ont été découverts le lendemain matin portant ainsi à 4 le nombre de terroristes abattus par les forces de l'ANP. Un autre corps a encore été trouvé, hier, par les éléments de l'ANP qui ont lancé une vaste opération de ratissage pour neutraliser le reste du groupe terroriste qui était composé, au moment de l'attentat contre le convoi militaire, d'une vingtaine d'éléments. Les cadavres des terroristes retrouvés sur le chemin de repli du groupe terroriste ont été déposés à la morgue de l'hôpital Mohamed-Dendane d'Azzaba, nous indiquera une source exerçant dans cet hôpital. Une autre source de l'ancien hôpital de Skikda nous indiquera que les cadavres des 5 terroristes abattus ont été réceptionnés vers 12h par le service de médecine légale de cet hôpital qui dispose de moyens pour les opérations d'identification. Quatre armes automatiques et des munitions ont été récupérées sur les terroristes abattus. Tous les militaires blessés ont été évacués vers l'hôpital militaire d'Ali-Mendjeli à Constantine pour une meilleure prise en charge après avoir reçu les premiers soins à l'hôpital d'Azzaba. Notre source nous indiquera aussi que les militaires blessés sont hors de danger. Il faut aussi signaler la grande mobilisation des citoyens et du mouvement associatif local pour répondre à l'appel lancé sur les réseaux sociaux et les mosquées pour un don du sang. Lors de l'opération d'évacuation des blessés vers l'hôpital militaire de Constantine, de nombreux citoyens ont tenu à apporter leur aide. Par ailleurs, l'opération de recherche du reste du groupe terroriste est toujours en cours, et avec l'arrivée de grands renforts, le bouclage de la zone a été largement étendu pour inclure toutes les montagnes limitrophes sur un rayon de plus de 50 km. En effet, plusieurs convois militaires ont été aperçus sur l'autoroute Est-Ouest roulant vers l'Est. Par ailleurs, on remarque que, comme par le passé, un grand nombre de terroristes participe aux attentats, procédé qu'ils avaient abandonné suite à l'étau qui s'était resserré autour d'eux. Ainsi les groupes terroristes opéraient alors avec un minimum d'éléments, trois à quatre, selon les spécialistes, pour éviter de grandes pertes, surtout que la majorité des filières de recrutement et les réseaux de soutien avaient été démantelés. C'était la période des tentatives d'attentats kamikazes en milieu urbain, et qui a vite tourné court. Pour l'instant, rien n'explique le recours à cet ancien mode opératoire, à moins que le groupe terroriste en question prépare une rencontre dans une perspective de son déploiement et qu'il ait été pris de court par l'opération de ratissage de l'armée. A. B.
