Le Président américain crie haut et fort, de manière de plus en plus assumée, qu'il est en train d'exercer du chantage sur les Palestiniens, qu'il veut forcer à reprendre les négociations avec l'occupant israélien au risque de leur couper toutes les aides financières des Etats-Unis. Dans une téléconférence avec plusieurs dizaines de leaders juifs américains avant la fête du nouvel an juif, Donald Trump a affirmé que les Etats-Unis ne verseront aucune aide aux Palestiniens avant la conclusion d'un accord avec Israël. Il a souligné que "les Etats-Unis reprendront les versements de ces fonds, à condition que les Palestiniens passent un accord avec l'Etat juif". Le président américain a également confirmé qu'il avait récemment mis un terme au versement d'importantes sommes en aide américaine aux Palestiniens, dont les réductions récentes de l'aide accordée à l'Autorité palestinienne et au dé-financement complet de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Alors que les dirigeants ont coupé tout contact avec son Administration depuis qu'il a annoncé en décembre 2017 la reconnaissance d'El-Qods occupée comme capitale d'Israël et le transfert de l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv dans la ville sainte, Donald Trump a déclaré qu'il était confiant concernant la concrétisation d'un accord israélo-palestinien. Revenant sur le transfert de l'ambassade US, il estime avoir supprimé le premier obstacle à l'accord. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Réagissant à ces déclarations, le négociateur en chef palestinien, Saëb Erekat, a indiqué que les Etats-Unis étaient de mauvaise foi, et a affirmé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne voulait pas négocier, contrairement au président palestinien, Mahmoud Abbas. Il a révélé que "le président russe, Vladimir Poutine, a proposé à Netanyahu de rencontrer Abou Mazen (Mahmoud Abbas) à la fin de la Coupe du monde à Moscou et Netanyahu a refusé, tandis que le Président palestinien a accepté". Merzak Tigrine