Une délégation de l'APW, à sa tête le président de l'assemblée Youcef Aouchiche, s'est rendue avant-hier aux trois importants pôles, en l'occurrence Tamda, Bastos et Hasnaoua. Au pôle universitaire de Tamda, le P/APW a reçu des assurances concernant la livraison, d'ici le mois d'octobre, des 2700 places pédagogiques et de la cité de jeunes filles de 1500 places qui n'attend que son raccordement au réseau d'électricité et de gaz naturel, alors que toutes les installations de chauffage ont été opérées. Par contre, à la cité universitaire Bastos, Youcef Aouchiche a été interpellé par le comité des étudiantes concernant de nombreux problèmes auxquels elles sont confrontées, notamment le phénomène de l'insécurité. "Il est malheureux de constater que l'université de Tizi Ouzou est dans une situation délabrée. Nous tenons vraiment à le dire et à le dénoncer", a déclaré d'emblée le président d'APW, tout en estimant que "nos étudiants méritent une meilleure prise en charge surtout sur le plan social et pédagogique", d'où, a-t-il encore insisté, "l'objet de notre sortie à travers les trois pôles universitaires de Tizi Ouzou afin de constater de visu ce qui se fait dans le cadre de la rentrée universitaire". Pour M. Aouchiche, "il y a des problèmes récurrents qui reviennent chaque année, dont celui de l'insécurité que nous avons constaté à travers tous les pôles que nous avons visités. Il faudrait qu'on mette un terme à cette situation et que nous suivions de très près ce volet sécuritaire". Pour le président d'APW, ces problèmes viennent souvent des personnes étrangères à l'enceinte universitaire et il faut exiger un engagement effectif des services concernés afin de mettre fin à cette situation. "Aujourd'hui, il y a des extra-universitaires qui ont tendance à vouloir imposer leur loi au sein de l'université. Cela est inacceptable. Nous sommes engagés à éradiquer ce fléau qui gangrène l'université. Il est temps que l'université retrouve sa vocation initiale comme lieu de savoir, et personne n'a le droit de prendre en otage l'université Mouloud-Mammeri", a-t-il déclaré. L'autre point évoqué par le P/APW est celui des œuvres universitaires qui sont le maillon faible de l'université alors qu'elles bénéficient de l'apport le plus important sur le plan financier. "Aujourd'hui, il faut que l'argent alloué à la prise en charge des étudiants arrive à prendre en charge ces mêmes étudiants et ne serve pas à d'autres fins ! Il est temps que les interférences cessent dans le secteur des œuvres universitaires et il est temps que cet argent, que consent l'Etat pour la prise en charge de nos étudiants, aille au profit des étudiants", soulignera M. Aouchiche avant de conclure : "Il est temps que cette prise en otage de l'université cesse, et que celle-ci revienne à ses étudiants, à ses enseignants et à ses employés qui luttent pour que l'université reste un lieu de savoir." K. Tighilt