La septième brigade d'infanterie, qui est sous l'autorité du gouvernement d'union nationale libyen, a conclu hier un accord de cessez-le-feu avec les milices contrôlées par Salah Badi, suite auquel ces dernières ont commencé rapidement à quitter leurs positions dans le sud de la capitale Tripoli. Selon "akhbaar libya al-An", la route à proximité de l'aéroport a été immédiatement évacuée par les milices. De son côté, la chaîne de télévision al-Raed a indiqué que la direction de la sécurité de la capitale libyenne a entamé l'opération de déblayage des routes obstruées par les combats entre les milices et les forces gouvernementales. Reste à savoir si la célérité des responsables des milices armées à conclure cet accord de cessez-le-feu ne s'explique pas par leur crainte d'être sanctionnés par les Nations unies, suite aux appels lancés par Ghassan Salamé, l'émissaire onusien pour la Libye afin que la nature des sanctions soient élaborée par le Conseil de sécurité. Suite à ces développements sur le terrain, la septième brigade d'infanterie a posté sur sa page facebook un communiqué dans lequel elle énumère les treize points jugés essentiels pour un retour total à la sécurité. Il est question de la constitution d'une commission pour prendre toutes les dispositions dans le but de notamment de dissoudre toutes les milices armées et les structures militaires non officielles. Le texte met l'accent sur la nécessité de retirer tous les grades attribués aux membres responsables de ces milices et structures militaires ou de police ainsi qu'aux fonctionnaires du ministère libyen de l'Intérieur. Les responsables des milices seront interpellés et des explications leurs seront exigées, lit-on dans le document. La sécurisation de Tripoli devra être attribuée à une instance supérieure de police, qui sera créée rapidement, pour la restructuration de toutes les structures de sécurité en Libye, sont des points soulignés dans le document de la septième brigade d'infanterie du GNA. Par ailleurs, le député Intissar, Chenib, a indiqué le Parlement de Tobrouk a entamé hier la discussion du projet de référendum sur la future Constitution libyenne. La réunion tenue lundi et consacrée à la Libye en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, a été marquée par la menace de la France de passer aux sanctions contre ceux qui sèment la violence en Libye. L'occasion a été mise à profit par le représentant de Fayez As-Sarraj, le chef du gouvernement d'union nationale libyen, pour demander des actions urgentes afin de protéger les civils à Tripoli. Il a estimé que la situation critique actuelle de la Libye exige de la communauté internationale une position ferme et unifiée contre tous ceux qui refusent d'obtempérer aux multiples appels de contribuer au retour à la sécurité. Merzak Tigrine