La décision de réintégrer un employé de l'unité ADE de Sétif (Algérienne des eaux), après son licenciement à la suite d'une condamnation définitive de la justice, a suscité la colère des travailleurs de ladite unité qui voient que le fait de le réhabiliter est un abus de pouvoir, une atteinte à l'intégrité de l'entreprise. En effet, selon des représentants des travailleurs qui ont pris attache avec Liberté, leur collègue, un délégué syndical, a commis des fautes professionnelles graves dont la falsification de documents officiels, faux et usage de faux, touchant les intérêts de la société et sa notoriété. Il a été jugé et condamné par le tribunal de Sétif, puis la condamnation a été confirmée par la cour pour plusieurs délits dont, entre autres, faux et usage de faux et falsification de documents administratifs (ordres de mission). Selon des inspecteurs du travail de la wilaya de Sétif, l'article 73 de la loi du travail 90/11 ainsi que l'article 157 du règlement intérieur de l'ADE sont, on ne peut, plus clairs. "Notre collègue a été licencié après la confirmation de la condamnation, par la cour de Sétif en date du 5 mars de l'année en cours pour délits professionnels, à quatre mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 20 000 DA et le remboursement de 50 000 DA à l'ADE. Nous avons été surpris au début du mois en cours qu'il soit réintégré (décision n°928 en date du 4/10/2018), alors que des dizaines de nos collègues à travers les quatre coins du pays, condamnés pour des délits n'ayant rien à voir avec l'exercice de leur profession, n'ont pas été réhabilités. C'est inadmissible", nous dira un représentant des travailleurs. Par ailleurs, nous avons appris que le directeur de zone, qui a annulé la décision de licenciement du directeur de l'unité pourtant en bonne et due forme, s'est appuyé sur le procès-verbal de la commission consultative qui s'est réunie en date du 3 octobre 2018, à savoir quelques jours après son installation le 17 septembre 2018. Il est noté que les travailleurs ont indiqué à Liberté que le directeur d'unité, qui a suivi toutes les procédures légales pour licencier le délégué syndical condamné, aurait refusé d'appliquer le contenu de ladite décision en refusant d'installer l'indélicat employé. Pour de plus amples informations, nous avons tenté de joindre les deux responsables, mais en vain. F. S.