Djamel Messaoudene : "Nous ne voulons plus travailler avec Medouar et exigeons une rencontre avec Zetchi." Le président de la commission d'audit des homologations des stades de la LFP refuse de cautionner les dérapages de la structure et réclame au même titre que les autres membres du bureau exécutif de la LFP, une réunion avec le président de la FAF pour faire le point et décider de l'avenir de cette instance. Djamel Messaoudène révèle en effet, à Liberté qu'il ne peut plus travailler avec Medouar en raison des nombreuses erreurs commises par ce dernier qui n'associe personne aux décisions. "Il est vraiment désagréable qu'on soit arrivé à ce pourrissement, le malaise s'installe, pourtant on pouvait facilement l'éviter si le président de la LFP a fait preuve de sagesse et de collaboration avec ses membres, on en a marre d'ouvrir des hostilités avec des gens alors qu'on n'a pas été associé aux récents dérapages. Chaque fois, on nous brandit cette phrase : ‘C'est venu d'en haut', pourquoi prendre des décisions illogiques pour mettre l'Etat sur ton dos ? On a été élus au sein de cette LFP, nous n'avons pas été cooptés, il faut qu'il sache, nous avons présenté notre candidature par conviction afin de participer au développement football, on refuse d'être des figurants, alors qu'on a un mandat de quatre ans pour gérer la LFP", martèle-t-il. Et d'ajouter : "Mardi, nous avons décidé conjointement lors du conclave qu'on a tenu à El-Eulma de geler nos activités à la LFP, jusqu'à ce que le président de la FAF nous reçoive en réunion afin qu'on aborde tous les problèmes. il faut qu'on revoie la feuille de route qu'on a élaborée lors de notre élection, il y un grand dérapage de ce président de LFP, qu'il faut au plus vite cesser. Sinon on va droit vers le mur. Je ne suis pas venu pour cautionner cette médiocrité. Je ne comprends pas pourquoi il a ouvert les hostilités avec la JSK, alors qu'on avait discuté pendant 5 heures sur ce sujet pour qu'ensuite, il prenne une décision qui va à l'encontre de ce qu'on a décidé. Ce n'est pas normal tout ça, il faut éviter d'ouvrir les hostilités avec d'autres clubs, ça ne rime à rien du tout. Nous sommes là pour aider les clubs, pas le contraire. Je pense que le jour où il a décidé tout seul sans le consentement des membres de la LFP, de reporter la 12e journée du championnat, il a rompu la confiance qui le lie avec nous, on s'est senti inutiles. Le comble, c'est que des clubs nous appellent pour demander des explications sur ce report, on était incapable de leur donner des réponses, parce que nous n'étions pas au courant des raisons de ce report. C'est ça qui fait mal". Pour Messaoudene, "à ce jour, il n'a pas installé un SG et le vice-président, est-ce normal tout ça ? L'administration de la LFP est dans son cartable, il la gère par téléphone, en appelant chaque fois le chargé du site internet de publier ses dérapages sans qu'on soit informé. On apprend au même titre que vous les décisions de la LFP via son site internet, est-ce normal pour des membres du bureau exécutif ?". Concernant la démission des membres du bureau exécutif de la LFP, Messaoudène explique : "Pour le moment, il n'y a que Belguidoum qui a annoncé sa démission, mais ne l'a pas encore transmise par écrit, mais tous les membres du bureau exécutif ont gelé leurs activités et ont décidé de ne plus travailler sous sa coupe, on refuse catégoriquement sa politique du fait accompli, notamment les décisions de nuit, c'en est trop, on ne tolère plus ça. S'il faut aller vers assemblée, tout se décidera après la réunion avec le président de la FAF, car statutairement, il est habilité à organiser une Agex. Tout dépendra de la réunion qu'on tiendra avec lui. Toutes les éventualités sont envisageables, de la dissolution de la LFP jusqu'à la poursuite de notre mission, seule la réunion avec Zetchi décidera de notre avenir. S'il veut que Medouar continue avec la même politique, on lui dira au revoir et merci ! Sinon, on est ouvert au dialogue et au changement de démarche initiée par le président de la LFP. Il faut que Medouar sache que nous sommes dépositaires de l'utilité publique et de l'intérêt général, ces deux aspects doivent être impérativement le guide de notre travail. On refuse d'être la source d'ennuis chaque semaine pour le pouvoir, il y a eu 257 morts dans le crash de l'avion à Boufarik, et pourtant le championnat n'a pas été reporté, alors que Medouar a reporté le championnat sans tenir compte des impératifs qui le dictent, il n'y a eu aucun cas de force majeure, pourquoi il l'a fait ?" s'est-il interrogé et de conclure : "La LFP est censée promouvoir le spectacle, le fair-play, la sportivité, le rapprochement entre les clubs, on est devenu source de problèmes à l'Etat. Je refuse catégoriquement de jouer ce jeu, je ne suis pas venu pour créer ce genre de problèmes, c'est lui qui en assume tout ça". Notons, par ailleurs, que la nouvelle composante du bureau exécutif de la LFP est composée de 9 membres, à savoir 3 représentants de Ligue 1 (CABBA, MOB et JSS), trois de ligue 2 (MCEE, RCK et MCS) en plus du président et de deux représentants, l'arbitrage et la DTN. À ce jour, aucun membre de l'arbitrage et de la DTN n'a été désigné au sein du bureau exécutif de la LFP d'où la flagrante violation des textes. RACHID ABBAD