La ministre de l'Education nationale a réitéré son engagement à consacrer le principe du dialogue avec les partenaires sociaux, comme moyen pour résoudre les problèmes posés et maintenir la stabilité du secteur. Intervenant lors d'une réunion avec les 52 directeurs de l'éducation du pays, Mme Benghabrit a indiqué que "la consécration de la culture du dialogue" avec tous les acteurs est seule à même de "créer une atmosphère de confiance et de calme, notamment à la lumière de l'escalade de certaines voix qui tentent, encore une fois, de remettre en cause la stabilité du secteur et la scolarité des élèves". Dans ce contexte, elle a lancé un appel à la vigilance, avant de souligner : "nous avons des rapports extrêmement apaisés avec nos partenaires sociaux'' en faisant état d'une invitation à une réunion adressée aux syndicats, mais qui n'a pu avoir lieu. En marge de cette réunion, elle a expliqué : "On est à l'aise parce que non seulement, nous avons identifié l'ensemble de nos points faibles, mais en même temps, nous sommes en train de travailler pour les solutionner. Nous n'avons pas intérêt collectivement à ce que nos fonctionnaires aient des soucis et des problèmes qu'ils n'arrivent pas à résoudre." Des propos qui interviennent à la veille d'une réunion, prévue lundi, durant laquelle, les six syndicats membres de la coordination des syndicats de l'éducation (Unpef, Cnapeste, Snapest, SNTE, CLA et Satef) devraient décider des actions de protestation à mener sur le terrain. Et ce, dans le prolongement de leur décision de boycotter toutes les réunions locales ou nationales avec le ministère de tutelle et leur retrait de la charte d'éthique du secteur, afin de dénoncer "la rupture du dialogue avec la tutelle" et "les décisions verticales et unilatérales de la tutelle", ainsi que la non-prise en charge des revendications spécifiques au secteur, en sus de ceux soulevés dans le cadre de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), à savoir la loi sur la retraite, le code du travail et le pouvoir d'achat. Pour parer à cette perspective qui menace la stabilité du secteur, la première responsable du secteur de l'éducation nationale fait des annonces dans le sens de la prise en charge des revendications socioprofessionnelles soulevées par les syndicats. "119 468 dossiers administratifs ont pu être résolus en faveur du personnel de l'éducation nationale", a-t-elle souligné, tout en faisant état de l'existence de dysfonctionnements liés au traitement des dossiers de certains employés au niveau des directions de l'éducation de 22 wilayas ou au niveau des autres services, a-t-elle signalé dans ce sens. Mais face à la fronde des syndicats récalcitrants, Nouria Benghabrit semble imperturbable et résolue à mettre en œuvre la politique des reformes du secteur. L'occasion lui était ainsi offerte de l'affirmer lors de sa réunion avec les syndicats qui lui restent encore acquis, mais aussi avec les 52 directeurs de l'éducation nationale du pays hier. Elle persiste et signe que les résultats scolaires étaient "satisfaisants" lors du premier trimestre de l'année scolaire en cours, avant d'annoncer la mise en place de dispositifs de correction et d'amélioration avec le collège inspectorat et fondamental. Autre matière à satisfaction pour la ministre : plus de 91% des établissements ont réussi à mettre les bulletins scolaires au niveau de la plateforme, a-t-elle indiqué. La ministre a, également, annoncé les dates des examens nationaux et professionnels, mais aussi du concours national pour la promotion des enseignants aux grades d'enseignant principal et d'enseignant formateur. A. R. [email protected]