"Que le conseil institutionnel assume sa responsabilité historique", "Oui à un Etat de droit et à des institutions", "Non à Bouteflika et à Saïd", "Non au cinquième mandat", "La défense revendique le respect des libertés individuelles et des droits de l'Homme", "L'Algérie est une République et non un royaume", "La défense veut le respect de la Constitution", "La défense fait partie du peuple", "L'avocat est la voix du peuple et la voix du peuple est pour un Etat de droit". Tels sont les slogans scandés par plusieurs dizaines d'avocats de la région de Sétif qui se sont rassemblés hier devant le siège de la cour de Sétif, en plein centre-ville. En robe noire, des manifestants affiliés au bâtonnat de la région de Sétif qui compte quelque 1 700 avocats des wilayas de Sétif, de Bordj Bou-Arréridj et de M'sila ont indiqué à Liberté que la défense ne peut rester de marbre quant à ce qui se passe. Ils ont affirmé que le choix du 3 mars pour protester contre une cinquième mandature pour le président sortant Abdelaziz Bouteflika est symbolique. "Par ce mouvement de protestation, nous appelons les membres du Conseil constitutionnel à appliquer la loi et à assumer leur responsabilité historique devant le peuple et devant la nation", a indiqué un des manifestants. Par ailleurs, des centaines d'étudiants de l'université Ferhat-Abbas (Sétif 1) et de celle du Dr Mohamed Lamine-Debaghine (Sétif 2) ont, pour la deuxième fois consécutive, marché, hier, en direction du siège de la wilaya, en plein centre-ville, où ils se sont rassemblés pour scander des slogans hostiles à un cinquième mandat ainsi qu'au système en place.