La maison de jeunes du village d'Aït Djemaa, dans la commune d'Aït Bouadou relevant de la daïra des Ouadhias, a abrité, hier, une cérémonie de lancement officiel d'un important projet écologique intitulé "Programme de petites initiatives pour les organisations de la société civile d'Afrique du Nord (PPI-Oscan II, 2019-2021)", et ce, en présence des autorités locales et de la wilaya ainsi que la coordinatrice nationale du projet, Mme Aït Kaci Farida. Financé par l'Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) et engagé avec la collaboration du comité de village, les services de l'APC d'Aït Bouadou, la direction locale de l'environnement et celle des services agricoles, le Parc national du Djurdjura et la subdivision des ressources en eau des Ouadhias, le projet a été intitulé "Conservation du patrimoine naturel de la zone Thaghzouth-Tawint". D'une superficie de 221,59 ha, cette zone est choisie pour réaliser des actions sur le terrain visant ainsi la préservation de son environnement et de sa biodiversité. Réparti sur sept volets, le projet vise à assainir une partie de la zone envahie par des maquis et des broussailles à perte de vue, nettoyer les sentiers pédestres, réaliser des baissières et des cuvettes d'eau, nettoyer les puits, les sources et les fontaines de la région, planter le laurier noble aux abords des cimetières, former une dizaine de personnes en apiculture et les équiper tel qu'il se doit et enfin réaliser un documentaire scientifique. La zone concernée par le projet est limitée par le Parc national du Djurdjura au sud, par le village d'Aït Irane à l'est, par le village d'Aït Maalem au nord et par le village d'Aït Djemaa à l'ouest et elle est seulement accessible à sa partie sud par une piste qui mène vers le futur projet de la zone d'extension touristique alors que le projet, lui-même, concernera trois parties, à savoir les villages d'Aït El-Mansour, Ighil Aïssi et Ighil Bourmi pour une population globale de 3000 habitants. Ce projet concernera aussi 300 familles qui seront impactées ainsi que 10 apiculteurs, 35 propriétaires de sources, 15 propriétaires terriens pour les baissières et cuvettes d'eau et 30 propriétaires terriens pour le débroussaillage. Par ailleurs, il est à souligner que l'association Tachemlit compte à son actif plusieurs actions environnementales dont des campagnes de sensibilisation à travers les écoles sur la nécessité de préserver l'environnement et les dangers de l'utilisation du sachet noir comme elle a assuré, en collaboration avec la direction des forêts, des campagnes de reboisement au sein même du Djurdjura. "Notre association a été retenue parmi les 12 sélectionnées sur 79 projets environnementaux que les différentes associations de diverses wilayas du pays ont envoyé à l'UICN qui est un organisme créé par l'Unesco", dira le prédisent de ladite association, Mohamed Ouneche. K.Tighilt