Pour le 7e samedi consécutif, la nouvelle édition de "Révolte'arts" qu'abrite la place M'barek-Aït-Menguellet de Tizi Ouzou a accueilli hier des artistes de divers horizons et disciplines artistiques qui, comme à chaque édition, consacrent ce lieu familial, très prisé dans la ville des Genêts, à l'expression artistique dans toute sa signification. Hier encore, les organisateurs de cette manifestation ont initié trois nouveaux ateliers, à savoir une bibliothèque, un studio-photo et un cercle pour les poètes. Concernant la bibliothèque, créée des dons de livres de particuliers, celle-ci a pour principe d'échanger des livres entre les lecteurs, pour ensuite aboutir à des cercles littéraires, comme le soulignera le dynamique animateur et, néanmoins, tête de la locomotive, Brahim Yesli. En effet, notre interlocuteur dira : "Nous occupons encore une fois cet espace dans le cadre de la manif ‘Révolte'arts' et, à chaque expérience, nous dressons un bilan pour évaluer quelque peu notre rendement dont l'objectif est d'améliorer nos activités et d'aider les artistes à mieux exprimer leur art, d'où l'ouverture d'un espace de poésie, de photographie et de littérature, et ce, en plus des activités musicales et d'arts plastiques, ce qui fait que la placette est ainsi divisée en plusieurs coins d'échange pour chaque discipline artistique." Brahim Yesli expliquera qu'en plus des activités de "Révolte'arts", et dans le même esprit, les organisateurs initient la "technique du carré" organisé à l'occasion des marches populaires des vendredis, où il s'agit en fait d'occuper un carré dans la marche, qui reste, toutefois, ouvert à tous les acteurs de la société, avec des banderoles élaborées d'une manière artistique et portant les revendications populaires les plus significatives. De son côté, la jeune et dynamique photographe Lyasmine Fodil avait, quant à elle, improvisé un petit studio-photo sous une tente. À travers cet atelier, la photographe immortalise les participants et le public présents à cette manifestation pacifique. "Mon objectif est d'être la photographe des anonymes. Chacun peut être photographié sur place, mais il laissera, en contrepartie, un message écrit qui sera ensuite associé à sa photo", dira Lyasmine. Et d'ajouter : "L'idéal est d'aboutir encore à des sessions photos par thèmes, à savoir prendre des photos-portraits en montrant la beauté extérieure de toutes ces personnes qui ont des traits différents." Pour notre interlocutrice, la photographie peut aussi se mettre à la disposition de la révolution et contribuer à une Algérie meilleure. "La nation doit être construite par toutes les couches de la société qui sont évidemment concernées par cette mobilisation, et la photographie reste ma façon à moi de lutter pour l'intérêt suprême de mon pays", conclut Lyasmine. Pour rappel, "Révolte'arts" est un événement regroupant différentes initiatives artistiques et culturelles ayant pour but d'accompagner harmonieusement toutes les revendications citoyennes, légitimes et pacifiques du peuple algérien, mais aussi de promouvoir la lutte avec l'art et la culture et de pérenniser le caractère pacifique de cette nouvelle révolution algérienne.