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Taleb Ibrahimi, l'arlésienne du mouvement populaire
Des médias le présentent comme une personnalité consensuelle
Publié dans Liberté le 08 - 05 - 2019

Lors de la marche hebdomadaire des étudiants, hier, dans la capitale, deux manifestants ont marché avec une banderole sur laquelle le portrait d'Ahmed Taleb Ibrahimi accompagnait une revendication sur la conduite de la période de transition par des personnes sans lien avec le régime. L'image, relayée sur les réseaux sociaux, est sidérante. Que peuvent donc connaître des jeunes n'ayant pas encore bouclé un quart de siècle d'existence, d'un homme proche de ses 90 ans (il est né en janvier 1932) ? Assurément pas grand-chose. L'ancien ministre des Affaires étrangères dans les années 80 s'est totalement éclipsé de la scène politique, en 2005, pour des raisons de santé, sans y revenir publiquement. Pas une seule fois, en 75 jours de révolte populaire inégalée, il n'est intervenu pour soutenir ses compatriotes insurgés… ou, à défaut, le régime.
Il devient dès lors évident que la génération de ses petits-enfants ne peut, spontanément, pas penser à lui pour gérer la transition. Cette dernière semaine, des chaînes de télévision font le forcing pour donner à Ahmed Taleb Ibrahimi l'image d'une personnalité consensuelle au sein du peuple. Des radios-trottoirs ciblées et des tables rondes évoquent son nom avec insistance, parlent de son parcours. Des pages anonymes sur des réseaux sociaux soufflent sa candidature à la tête d'un présidium chargé de réviser la Constitution et des lois organiques, puis d'organiser une élection présidentielle. La proposition tombe comme un cheveu sur la soupe.
L'ancien candidat à la magistrature suprême en 1999 n'a jamais marqué de sa présence les manifestations de rue comme le font fréquemment Djamila Bouhired, Drifa Ben M'hidi et Louisette Ighil-Ahriz, des personnes proches de son âge. Il ne s'est pas exprimé, une seule fois, en faveur du "hirak", à l'exemple d'Ali Yahia Abdenour. Ce militant des droits de l'Homme a posté, le 3 mars dernier, un message vidéo émouvant à l'adresse de ses concitoyens. "J'ai 98 ans, il m'est difficile de marcher (…) Je suis heureux de voir le peuple se soulever contre le pouvoir totalitaire et contre le système politique qui a mis l'Algérie dans l'état où elle est maintenant", a-t-il encouragé. C'est une position claire et précise.
Celle d'Ahmed Taleb Ibrahimi ne l'est pas car, jusqu'à présent, il n'a pas livré son opinion sur les événements en cours. À l'instar de l'arlésienne, le personnage invisible d'Alphonse Daudet, on en entend parler, mais on ne le voit jamais. Nul n'est en mesure, d'ailleurs, d'affirmer qu'il accepterait le rôle et les missions qu'on lui attribue de facto.
Certes, il ne s'est pas compromis avec le régime de l'ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il n'a pas, pour preuve, obtenu l'agrément de son parti politique Wafa, officiellement à cause de sa proximité avec le FIS dissous. Il a l'expérience d'un homme d'Etat. Mais son âge avancé le met en déphasage avec une génération née sous l'ère des nouvelles technologies de communication et des modes de gouvernance rénovés.
Souhila H.


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