Cela fait plusieurs jours que les prix des fruits et légumes connaissent une hausse inquiétante, notamment pour les consommateurs au faible pouvoir d'achat. Comme à chaque début de Ramadhan, les commerçants affichent des prix excessivement élevés, voire inabordables, pour la majorité des consommateurs. Les marchés de proximité annoncés en grande pompe par le gouvernement par le biais du ministère du Commerce ne sont que de la poudre aux yeux. À Sétif, un seul marché a ouvert ses portes à la grande salle d'exposition du parc d'attractions sis en plein centre-ville. Le premier responsable de la wilaya s'y est rendu pour constater de visu l'application de la décision. Un seul vendeur de fruits et légumes y est installé. Les prix affichés devant le directeur du commerce et bon nombre de cadres et contrôleurs des prix et de la qualité sont excessivement élevés. Lors de notre virée à travers les étals du marché, nous avons constaté cette tendance haussière. L'absence de contrôle de la traçabilité y contribue également. Parmi les légumes les plus demandés et dont le prix reste élevé, la pomme de terre qui est cédée entre 50 et 60 DA. La tomate est vendue entre 125 et 150 DA, les oignons 70 DA et le poivron entre 95 et 115 DA. Les artichauts se monnayent entre 130 et 145 DA. Les haricots verts sont devenus un luxe, car ils sont cédés à 240 et 260 DA. Quant à la salade (laitue), le fenouil, les fèves et le concombre, ils restent très onéreux, ils sont vendus entre 70 et 85 DA, le citron à 245 DA et les dattes entre 400 et 750 DA le kilogramme. Par ailleurs, le prix de la banane reste très stable, le kilo est cédé entre 240 et 270 DA. Les oranges Thomson, qui sont hors saison, sont cédées jusqu'à 320 DA, alors que celles de petit calibre le sont entre 100 et 150 DA. Les fraises sont vendues entre 200 et 300 DA. Les viandes blanches, dont notamment le poulet qui était cédé à 210 DA pendant plusieurs jours, a connu une hausse de pas moins de 50 DA. Au même marché dont la qualité des produits laisse à désirer, le prix du poulet congelé est fixé à 240 DA. La viande de veau reste très chère, puisqu'elle est cédée entre 1 100 et 1 600 DA le kilogramme. FAOUZI SENOUSSAOUI
