Une centaine de manifestants sont sortis dans la rue, hier, dans la matinée, près de l'Université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf (USTO) à Oran pour dénoncer l'insécurité routière. Ils réclamaient "des mesures strictes pour mettre de l'ordre dans les transports en commun assurés d'une manière anarchique par les chauffards de bus qui ne respectent aucune règle de conduite". Par ailleurs, un appel, lancé sur Facebook, invite, pour aujourd'hui, lundi, les étudiants à tenir un rassemblement similaire devant la même enceinte universitaire pour protester contre cette insécurité induite par les bus. Une situation qui a fait réagir les autorités locales d'Oran. Tout est parti d'un grave accident mettant en cause deux bus, samedi dernier, vers 8h45, à proximité de l'université. Selon le communiqué de la Protection civile, deux bus, l'un desservant la ligne 51 et l'autre la ligne 11 se sont télescopés faisant 13 blessés, âgés entre 12 et 51 ans, qui ont été évacués à l'EHU du 1er-Novembre. Mais quelques heures plus tard, des informations circulent sur les réseaux sociaux indiquant que l'une des victimes, une étudiante, a succombé à ses blessures. D'autres facebookistes font dans la surenchère pour annoncer le décès non d'une personne mais de six des blessés de l'accident, assez pour appeler à ce rassemblement. Hier, un communiqué de la direction de wilaya de la santé est rendu public à propos de cet accident de la route. Le document indique que ce dernier a fait 22 blessés dont 3 dans un état sérieux, et qu'aucun décès n'a été enregistré. Le directeur de la santé affirme qu'il ne reste qu'un blessé à l'EHU lors de la visite qu'il a effectuée à l'hôpital, hier, vers 8h30. Si beaucoup de fake news entourent cet accident, il n'en demeure pas moins qu'il attire l'attention de nouveau sur le danger que représentent certains conducteurs de bus qui n'hésitent pas à mettre en péril la vie de leurs passagers.
