Le principal mouvement de la contestation au Soudan a accepté hier de reprendre des "négociations directes" avec les généraux au pouvoir, au lendemain d'une invitation des médiateurs à discuter de la formation d'une instance de transition. "L'Alliance pour la liberté et le changement a tenu une réunion et a décidé d'accepter l'invitation à des négociations directes", a indiqué en conférence de presse un meneur de la contestation, Madani Abbas Madani, soulignant que l'une des conditions posées est que ces pourparlers parviennent à des résultats concrets dans les 72 heures. Mardi, les médiateurs de l'Ethiopie et de l'Union africaine avaient annoncé avoir convié les généraux et la contestation au Soudan à reprendre les négociations hier. Le dialogue politique a été rompu de manière unilatérale par les militaires durant le Ramadhan, après avoir refusé le transfert intégral du pouvoir aux civils. Par ailleurs, une délégation de la Ligue arabe est arrivée hier à Khartoum pour soutenir la reprise du dialogue, a annoncé l'Organisation panarabe dont le siège est au Caire.