Il est grand temps pour les autorités et les élus locaux de se mobiliser pour faire face à cette situation. En l'absence de réseaux d'assainissement dans plusieurs villages et même dans les quartiers du chef-lieu de commune et de daïra de Bouzeguène, les eaux usées continuent de se déverser dans les caniveaux, la nature et à proximité des habitations. Même le cours d'eau d'Ighzer n'Tslatha est désormais atteint par ces rejets aux risques incalculables, notamment en ces périodes de grosses chaleurs. La situation dure, à vrai dire, depuis les années 1990, et rien n'a été fait pour mettre un terme à cette insalubrité devenue un véritable problème qui menace la santé publique. Le nombre de requêtes déposées sur le bureau de l'assemblée populaire communale ainsi que les réclamations formulées par les comités de village et les simples citoyens est difficile à calculer. Les conduites d'assainissement et les réseaux AEP étant défectueux, danger imminent de cross connexion menace plus que jamais les habitants. Des cas du genre ont été malheureusement déjà enregistrés, il y a quelques années, au niveau des conduites situées au quartier Sadi, en plein chef-lieu communal. Le cas le plus récent remonte au mois de Ramadhan dernier, à proximité de la station-service Mettouchi. Aujourd'hui, de nombreuses habitations situées au quartier nord/est, côté CEM Akli-Amar, à proximité de l'école primaire Bouda-Mohand-Saïd et du CEM Hamadi-Mohand-Saïd, du lycée Colonel Mohand-Oulhadj, sur la route d'Aït Ikhlef, au quartier de Takoucht Ath Aakra et un peu partout ailleurs, ne disposent pas de réseaux d'assainissement. Les eaux usées sont, ainsi, déversées directement dans les cours d'eau ou dans des fosses septiques défectueuses et très peu efficaces. D'aucuns s'interrogent et s'inquiètent, d'ores et déjà, sur les conséquences catastrophiques qu'induirait l'implantation d'un pôle urbain à Imoughlawene. À ce titre, les habitants s'interrogent d'ailleurs comment pourrait-on prendre en charge l'assainissement du pôle urbain d'Imoughlawene, une ville d'au moins 20 000 habitants si on ne peut pas gérer les eaux usées des quartiers déjà existants au chef-lieu communal. Ceci sans compter les conséquences sur l'environnement déjà lourdement affecté par les déchets qui s'accumulent et polluent les espaces forestiers. Il est, ainsi, sans doute temps pour les autorités et les élus locaux de se mobiliser pour faire face à cette situation avant qu'une véritable catastrophe ne se produise.