Le gouvernement de transition d'Abd Rabbo Mansour Hadi a annoncé jeudi soir avoir abandonné la ville d'Aden (sud du Yémen), où il s'est exilé, accusant les Emirats arabes unis d'avoir mené des frappes aériennes contre ses troupes dans sa "capitale provisoire" Aden, en soutien aux séparatistes. À New York, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit, dans une déclaration adoptée à l'unanimité, "particulièrement préoccupé" par la situation dans le sud du Yémen, appelant à "préserver l'intégrité et à la reprise de négociations globales (...) pour mettre un terme au conflit". En à peine 24 heures, la cité portuaire d'Aden, supposée symboliser la résistance aux Houthis, a encore changé de main dans un combat fratricide opposant séparatistes sudistes et gouvernement du président Hadi reconnu par la communauté internationale. Les séparatistes ont dit avoir repris Aden aux forces loyalistes qui la contrôlaient mercredi. La ville avait été conquise une première fois le 10 août par les séparatistes après des combats meurtriers.