Les trois pays impliqués dans le processus d'Astana sur le règlement de la crise syrienne, la Turquie, la Russie et l'Iran, ont affiché leur volonté commune d'intensifier leurs efforts afin d'éviter une nouvelle crise humanitaire à Idleb, l'ultime grand bastion des terroristes. À l'issue d'un sommet, jugé "productif", qui a réuni lundi après-midi à Ankara, les présidents turc Recep Tayyip Erdogan, russe Vladimir Poutine et iranien Hassan Rohani, les trois dirigeants, ont souligné "la nécessité de faire respecter le calme sur le terrain avec la pleine mise en œuvre de tous les accords relatifs à Idleb (Nord-Ouest)", notamment celui conclu, il y a un an par Ankara et Moscou à Sotchi. En un an, seule une disposition de l'accord de Sotchi a été strictement appliquée. Il s'agit du retrait des armes lourdes par les rebelles et terroristes de la "zone démilitarisée". Les terroristes ont toutefois refusé de quitter la zone, comme le stipulait l'accord, conclu le 17 septembre 2018 dans la station balnéaire russe. En raison de l'escalade continue à Idleb, les trois dirigeants se sont dits alarmés par le risque d'une nouvelle détérioration de la situation humanitaire dans la région et se sont mis d'accord pour prendre des mesures concrètes afin de réduire les violations. Ils ont en outre exprimé, lors de leur cinquième rencontre sur la Syrie depuis 2017, leur sérieuse préoccupation face à la présence accrue du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda et réitéré leur détermination à l'éliminer à terme. Les trois présidents ont aussi convenu de prendre des mesures concrètes, sur la base des précédents accords, pour assurer la protection de la population civile. R. I./Agences