Apparemment, rien ne va plus dans les établissements scolaires des trois paliers de l'enseignement. C'est ce qu'on fait savoir, lundi, les élus de l'APW lors de la session ordinaire de l'automne de leur assemblée en présence du wali, des chefs de l'exécutif de la wilaya, des chefs de daïra, des P/APC, de quelques députés et du président de l'association des parents d'élèves. Selon chaque intervenant après avoir pris connaissance du contenu du rapport présenté par le premier responsable du secteur à l'occasion, l'état dans lequel se trouvent de nombreux établissements scolaires n'est guère rassurant et nécessite, maintenant plus que jamais, une réelle et immédiate prise en charge afin que les écoliers, les collégiens et les lycéens puissent étudier dans de bonnes conditions. "Il faut agir maintenant, au début de l'année scolaire, avant qu'il ne soit trop tard", dira d'emblée l'un des élus à l'assistance en faisant remarquer que le rapport présenté par le directeur de l'éducation ne comportait pas "ce que nous avions relevé comme aspects négatifs lors de nos sorties répétées sur le terrain dans plusieurs établissements scolaires de la wilaya en tant qu'élus du peuple". Certains des intervenants ont évoqué le manque flagrant en matière de transport scolaire. D'autres ont beaucoup parlé de la qualité des repas accordés aux élèves du primaire particulièrement, qui n'est pas de qualité. Il a été fait savoir par l'un des élus que "certains fournisseurs indélicats ont livré des produits alimentaires avariés à une école primaire. Fort heureusement, la directrice de cet établissement avait catégoriquement refusé de réceptionner la marchandise en question. Que ces derniers doivent cesser d'alimenter nos écoles. Bien au contraire, qu'ils doivent faire l'objet de poursuites". Quant à propos de l'état des lieux dressé par plusieurs intervenants au sujet de plusieurs établissements des trois paliers en question, ils ont soulevé qu'il est plus qu'inquiétant, voire catastrophique. "Lors des visites que nous avions effectuées dans plusieurs écoles, CEM ou lycées, nous étions à chaque fois confrontés à des situations affligeantes. Des salles de classe dont les toits fortement endommagés pour ne pas dire presque complètement perforés, des vitres brisées, des sanitaires qui ne fonctionnent plus car détériorées depuis des années, manque d'équipements (tables, chaises), foncier scolaire agressé, logements de fonction qui relèvent de l'éducation occupés par des individus hors secteur, dégradation presque totale de certaines structures des lycées en préfabriqué dont le nombre est de trois et non un comme l'a rapporté le directeur de l'éducation dans son rapport, manque d'électricité, surcharge en raison de la non-disponibilité de salles de classe", révèlent amèrement entre autres les élus de l'APW qui ont fait une autopsie d'un secteur déjà au creux de la vague. Soulignons enfin que pour sa part, le premier responsable du secteur a répondu à toutes les interrogations de l'ensemble des élus et a même promis de remédier à certaines situations qui nécessitent des urgences.