La liste des députés démissionnaires de la Chambre basse du Parlement ne cesse de s'allonger depuis le début du mouvement populaire du 22 février. Cette fois-ci, c'est au tour de Leïla Hadjarab, élue RCD, d'abandonner son mandat parlementaire. Dans sa lettre de démission postée jeudi sur son compte facebook, elle a tenu à souligner que l'idée de claquer la porte de l'APN ne date pas d'aujourd'hui mais, pour des raisons de discipline partisane, elle a préféré la repousser jusqu'à jeudi : "Ayant depuis longtemps défendu l'idée de notre démission de l'APN, je me suis résolue à y demeurer par discipline partisane même si, comme l'écrasante majorité de nos concitoyens, je ne comprenais ni l'objectif et encore moins l'intérêt politique de la démarche." Elle a souligné que le renoncement à son mandat d'élue est devenu plus que jamais une obligation par rapport aux combats menés par les "aînés" et autres militants qui n'ont pas eu cette chance de vivre aux rythmes de "cette phase historique pour laquelle ils ont consenti le sacrifice suprême". La députée a fait un constat sans complaisance par rapport à la situation qui prévaut dans le pays : "Les Algériens ont fait preuve d'un engagement, d'une maturité et d'une persévérance insoupçonnés par les observateurs du monde entier. Seuls les dirigeants illégitimes qui s'accrochent au pouvoir croient encore pouvoir faire perdurer un ordre établi par ceux qui ont renié les serments de Novembre et de la Soummam."